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mardi 30 mars 2010

SNC-Lavalin appliquait les normes canadiennes

Publié le 29 mars 2010 à 07h54 | Mis à jour le 29 mars 2010 à 07h55
Comment travaillent les firmes étrangères dans un pays où il n'existe pas de normes et où personne ne fait de contrôle?
«Les gens qui évoluent dans le bâtiment en Haïti utilisent toutes sortes de références - des références qui viennent avant tout de leur formation, de là où ils ont évolué, répond Bernard Chancy, directeur du bureau haïtien de SNC-Lavalin. Des ingénieurs français utilisent des codes français. Nous, on a naturellement, depuis le début, utilisé des codes canadiens.»
Le problème, explique M. Chancy, c'est que les normes étrangères doivent s'adapter aux réalités d'Haïti. Elles doivent tenir compte des types de sol du pays, du climat, des risques d'ouragan et, évidemment, de séisme.
«C'est ce cahier d'exigences minimales propres à Haïti qui n'a jamais été défini», explique M. Chancy.
S'adapter
Dans ce contexte, les ingénieurs étrangers essaient de trouver la meilleure information possible pour adapter leurs normes étrangères aux réalités locales. SNC-Lavalin, par exemple, construisait-elle selon des normes parasismiques?
«Il n'y a pas de normes parasismiques haïtiennes, répond Bernard Chancy. L'ingénieur qui fait le calcul tient compte du séisme, il regarde quel impact il peut avoir sur sa construction. Maintenant, quelle valeur il attribue au séisme en fonction de là où il se trouve, du type de sol sur lequel il construit... C'est là qu'il y a un manque de références en Haïti.»

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