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jeudi 11 mars 2010

Devant Préval, Obama souligne les risques d’une nouvelle catastrophe

La priorité est à la protection des sans-logis contre l’arrivée prochaine de la saison pluvieuse, selon le Président américain qui semblait vouloir donner le ton en accueillant son homologue haïtien à la Maison Blanche ; très reconnaissant envers Washington, le Président haïtien se prononce pour une meilleure coordination de l’aide internationale avant la conférence des donateurs, prévue le 31 mars à New York mercredi 10 mars 2010, Radio Kiskeya
Le président américain Barack Obama a mis en garde mercredi contre une nouvelle catastrophe en Haïti en renouvelant le soutien de Washington au pays, lors d’un tête-à-tête à la Maison Blanche avec son homologue haïtien René Préval, deux mois après le séisme dévastateur du 12 janvier.
"La situation sur le terrain reste terrible et tout le monde doit être bien conscient que la crise n’est pas finie", a fait remarquer M. Obama au cours d’une conférence de presse conjointe avec son hôte qui se tenait dans les jardins de la Maison Blanche.
Il y a un "besoin criant" d’aide humanitaire sur le terrain, a relevé le numéro un américain avant d’affirmer que "le défi maintenant, c’est d’éviter une deuxième catastrophe pour les quelque 1,3 million de sans-abri", après les plus de 200.000 morts recensés.
Comme son prédécesseur Bill Clinton, émissaire de l’ONU pour Haïti, qui est intervenu plus tôt dans la journée sur le même sujet, lors d’une audition au Congrès, Barack Obama faisait référence à la saison pluvieuse attendue, tous les ans, à pareille époque, dans la région des Caraïbes. Des pluies soutenues risqueraient, en effet, de provoquer des coulées de boue et des épidémies, au cours des prochaines semaines alors que des averses ont déjà fait une vingtaine de morts et plus de 3.000 sinistrés, il y a quelques jours, dans le Sud et les Nippes (sud-ouest).
Intervenant à son tour, le Président René Préval a "remercié le peuple américain, le Congrès et le Président Obama" pour l’aide matérielle et morale apportée à Haïti depuis la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du pays, également l’une des plus importantes au monde.
Sans oublier de saluer la mémoire des victimes américaines du tremblement de terre, le chef de l’Etat haïtien a souhaité que tout un chacun tire les leçons de la tragédie. Pour lui, si l’effort humanitaire de la communauté internationale a été massif, spontané et généreux, en revanche l’efficacité n’a pas toujours été au rendez-vous.
Considérée comme une étape préparatoire à la conférence des donateurs prévue le 31 mars au siège de l’ONU à New York, mais sous le leadership de Washington, la rencontre Obama/Préval a été qualifiée de "très productive" par le Président des Etats-Unis.
M. Obama a redit que "les Etats-Unis seront un partenaire" pour Haïti tout en promettant des efforts auprès des donateurs internationaux pour qu’ils s’engagent à aider le pays dont le gros de l’économie a été pratiquement détruit en quelques secondes.
Sur ce dossier, René Préval a plaidé pour que les fonds versés soient gérés par une seule entité afin de garantir, dit-il, la meilleure utilisation possible au profit de la population.
Enfin, le locataire de la Maison Blanche a rendu hommage aux GI’s ayant pris part aux opérations de secours en Haïti au moment où un retrait progressif est amorcé.
Au début de cette campagne humanitaire sans précédent dans l’histoire récente des Etats-Unis, plus de 20.000 soldats américains se trouvaient sur place. Plus d’un quart des 11.000 hommes de troupe encore présents en Haïti seront rapatriés dans les prochains jours.
Le gigantesque navire-hôpital "USNS Comfort" a laissé Port-au-Prince mercredi pour regagner sa base à Baltimore (Maryland, est des Etats-Unis) au terme d’une mission humanitaire de sept semaines qui a permis au personnel médical de soigner à bord plus de 88.000 patients et de réaliser environ 900 interventions chirurgicales.
Après s’être fait dire mardi par la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton que les élections devaient se tenir en Haïti "au moment opportun", René Préval, qui a bouclé sa visite de travail de trois jours à Washington, est attendu maintenant à Roseau.
Dans la capitale de l’île de La Dominique, il participera jeudi et vendredi au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Caraïbe (CARICOM), événement auquel se joindra le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6622

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