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dimanche 9 août 2009

Deux morts et une quinzaine de blessés par balle, lors d’une mobilisation à Lascahobas contre le black-out

Sur la sellette, la MINUSTAH se défend d’avoir ouvert le feu sur la foule qui réclamait le retour de l’électricité et affirme compter dans ses rangs dix blessés légers
jeudi 6 août 2009, Radio Kiskeya
La situation demeurait extrêmement tendue jeudi à Lascahobas (Centre) au lendemain de graves incidents ayant fait, au cours d’une série de manifestations contre le black-out, deux morts par balle, dont un enfant en bas âge, et près d’une quinzaine de blessés parmi lesquels dix casques bleus.
La Police Nationale et les autorités civiles de la ville ont donné des versions contradictoires des faits tandis que la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), accusée par plus d’un, nie toute responsabilité dans les violences et conteste le bilan des victimes.
La porte-parole de la force onusienne, Sophie Boutaud de la Combe, explique que seules trois personnes ont été blessées et aucune n’a été tuée après que les membres du contingent népalais ont tiré des coups de feu en l’air. Dix des casques bleus ont été légèrement touchés, a-t-elle souligné sans annoncer l’ouverture d’une enquête sur des incidents dont la responsabilité est pourtant rejetée sur la MINUSTAH.
De leur côté, l’inspecteur divisionnaire Samuel Alcénat et le commissaire Frantz Lerebours, respectivement responsable du commissariat de Lascahobas et porte-parole de la PNH, soutiennent que les policiers haïtiens n’étaient pas impliqués dans les opérations lorsque les incidents ont éclaté. Affirmant que seuls les casques bleus s’étaient chargés du service d’ordre, les deux hommes ont fait savoir que la Police Nationale avait accompagné, dimanche et mardi, les manifestants qui exigent depuis plusieurs jours la fin du black-out dans leur commune totalement privée d’électricité.
Joint par Radio Kiskeya, le Député de Lascahobas, Dénaud Charlemagne, a déclaré que l’une des personnes tuées l’aurait été par des agents de la PNH. Il précise également que les militaires népalais ont blessé des manifestants qui lançaient des pierres contre leurs véhicules.
Enfin, le maire principal de la ville, Gérald Joseph, a avancé un bilan d’un mort et de quatre blessés en donnant sa propre version des incidents. Ricardo Moret, 25 ans, a été abattu lorsque les agents de la MINUSTAH sont passés à l’offensive pour repousser la foule, laisse entendre l’élu local.
Au nombre de 9.000, les soldats onusiens, déployés en Haïti depuis 2004, sont régulièrement accusés d’implications dans des incidents armés enregistrés à travers le pays. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6075

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