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dimanche 9 août 2009

Benoît XVI nomme deux nouveaux Evêques en Haïti

Benoît XVI nomme deux nouveaux Evêques en Haïti

L’ex-Evêque du "Rache Manyòk", Mgr Willy Romélus, part à la retraite

Le Pape Benoît XVI a fait choix des Evêques Simon Pierre Saintilien et Gontran Décoste pour diriger respectivement les diocèses de Hinche (Centre) et de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), a annoncé jeudi le Saint-Siège dans un communiqué repris par l’Associated Press.

Mgr Saintilien succède à Mgr Louis Kébreau, l’actuel président de la Conférence épiscopale qui, parallèlement à son statut d’Archevêque du Cap-Haïtien, avait sous sa responsabilité l’Evêché de Hinche.

A Jérémie, le père Gontran Décoste, qui vient d’être élevé par le Saint-Père au rang d’Evêque, remplace Mgr Joseph Willy Romélus, longtemps considéré comme la "figure charismatique de l’église des pauvres", qui a fait valoir son droit à la retraite en raison de son âge, 75 ans.

Le communiqué du Vatican précise que Benoît XVI a accepté sa démission conformément aux dispositions du droit canon.

Le nouvel Evêque de Hinche, Simon Pierre Saintilien, était depuis le 10 décembre 2002 Evêque auxiliaire de l’Archevêché de Port-au-Prince. Titulaire d’un baccalauréat en théologie et philosophie, le prélat est né le 6 juillet 1951 aux Gonaïves (Artibonite, nord).

Quant à Mgr Gontran Décoste, né le 24 avril 1957 à saint Jean du Sud et ordonné prêtre le 1er juillet 1984 aux Cayes, il est professeur et directeur spirituel au grand séminaire de Port-au-Prince où les prêtres reçoivent leur formation académique.

Son prédécesseur au diocèse de Jérémie, Willy Romélus, a symbolisé pendant de longues années l’aile militante de la hiérarchie catholique engagée dans le processus du changement démocratique. Monté en première ligne dans la lutte ayant débouché sur la chute, le 7 février 1986, du dictateur Jean-Claude Duvalier, il devait être par la suite surnommé "l’Evêque du Rache Manyòk". Très populaire, le prélat avait, en effet, incarné le leadership moral d’une mobilisation nationale orchestrée sans succès, en 1987, en vue du renversement du Conseil national de gouvernement (CNG) des généraux Henry Namphy et Williams Régala, dont le régime néoduvaliariste a eu une grande part de responsabilité dans l’échec de la transition démocratique en Haïti.

Après avoir joué un rôle de premier plan dans l’émergence du mouvement Lavalas et l’ascension vers la Présidence, en 1990, du père Jean-Bertrand Aristide -dont il est un cousin lointain- Mgr Willy Romélus avait perdu progressivement de son aura en adoptant des positions politiques jugées controversées.

De plus en plus en retrait ces derniers temps, il avait pratiquement cessé de se prononcer sur la vie politique du pays. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6074

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