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dimanche 19 avril 2009

CHRONIQUE DES SENATORIALES HAITIENNES DU 19 AVRIL...

Chroniques des élections sénatoriales

Haïti vit à l’heure des élections sénatoriales partielles. Aujourd’hui 19 Avril el grand jour J. Le jour que la communauté internationale a choisi pour réaliser des joutes pour remplacer 12 sénateurs de la République. Elle a payé le prix fort. 12.000.000 de dollars. Ça se comprend si on accepte que l’atout majeur de la communauté internationale alignée et arrangée derrière les Nations Unies c’est justement « la stabilité politique retrouvée ».

Pendant beaucoup de temps nous avions eu à jugé comme malsain de vouloir à tout prix dépenser une somme aussi faramineuse pour l’élection de 12 sénateurs dans un pays ou peu de gens sont imbus et conscient du rôle qui accompagne le titre et le poste. Nous comprenons mieux aujourd’hui quand parallèlement nous observons l’activité de lobbying des grands amis d’Haïti pour trouver des fonds et essayer de lancer Haïti sur les rails du développement économique ; pour reprendre une formule-cliché toujours trop usitée.

Tout le monde brandit la carte « stabilité politique retrouvée ». Cette notion revêt un caractère un peu moins que chimérique puis qu’elle a cautionné contre toute attente l’exclusion voire le démantèlement définitif de l’emmerdante troupe de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide reconnue trop souvent et à tort comme un parti politique.

Des élections « réussies » conforteront davantage le positionnement de la Communauté internationale. Le concept « réussies » revêt une dimension presque métaphysique selon le côté ou l’on veuille bien se placer.

Toujours est-il que les rues d’Haïti resplendissaient de leur vacuité blanchâtre en ce dimanche d’élections sénatoriales. Les haïtiens généralement se soucient peu des élections. Il faut admettre que lors de la victoire de Préval, les organisateurs avaient été dépassés par l’engouement des haïtiens désireux de voter. Mais dans l’absolu, les haïtiens ont plutôt la manie de bouder les élections. Depuis la période de campagne électorale et le développement du scrutin en soi. Ce désintéressement se traduisant par une abstention caricaturalement élevée.

Pour ceux qui observent, comme nous, le comportement des citoyens haïtiens face à ce phénomène, nous pouvons déjà raconter la chronique de ces joutes qui seront comme d’habitudes dominées par des appels au boycott, des irrégularités prouvées et dénoncées, des contestations, et des appels à annulation du scrutin.

Ce qui est souvent sarcastique dans les appels à boycott, c’est que souvent ils viennent de candidats ou de partis politiques qui sont convaincus de ne recevoir aucun vote de la population. IL faudrait un jour soumettre ces pseudo -groupements politiques au test de l’autosuffrage pour savoir exactement combien de membres ils comptent dans leurs rangs.

Souvent les candidats sont choisis en fonction de leur importance dans la communauté sans affiliation réelle au parti politique qui leur cède une bannière pour se présenter. On comprend alors pourquoi les députés et sénateurs fonctions sans égard aucun aux partis qu’ils disent représenter au sein du pouvoir législatif.

Sans donner un avis favorable à l’accumulation des pouvoirs dans les mains d’un seul secteur, ses élections risquent de permettre à René Préval de jouir d’une certaine majorité et ainsi pouvoir articuler un schéma et un programme de gouvernement.

Mais le mieux c’est d’attendre les résultats du scrutin.

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