jeudi 19 février 2009, Radio Kiskeya
La « porte-parole » de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, le Dr Maryse Narcisse, accompagnée de plusieurs candidats de Fanmi Lavalas écartés par le Conseil Electoral Provisoire (CEP), a formellement nié mercredi, au cours d’une conférence de presse à Port-au-Prince, que le leader du parti n’ait pas voulu que celui-ci participe aux prochaines sénatoriales.
Une telle conclusion résulte d’une mauvaise interprétation des propos de M. Aristide, tels que traduits dans le communiqué du parti rendu public vendredi dernier, quelques heures avant l’expiration du dernier délai accordé par le CEP, a-t-elle fait savoir. Jean Bertrand Aristide et le parti ont dit et maintiennent qu’ils ne participeront pas à des élections qui se situeraient dans le prolongement du « coup d’Etat du 29 février 2004 » (date du départ du pouvoir de l’ancien président), a poursuivi Mme Narcisse, ajoutant que Fanmi Lavalas était et est encore prêt à participer à des élections crédibles et démocratiques.
Présent à la conférence, l’un des avocats du parti, Me Jean Tolbert Alexis, a estimé que, du point de vue de Lavalas, le CEP n’a jamais encore pris de décision légale concernant le statut de ses candidats. L’institution électorale ne s’est point encore prononcée en qualité de juridiction contentieuse, les instances de l’organisme préposées à cette fin n’ayant jamais été convoquées conformément à la loi électorale. De ce fait, estimant n’avoir pas encore été écarté de la course électorale, Fanmi Lavalas considère nulle et non avenue la décision de l’organisme électoral concernant ses candidats.
Me Jean Tolbert Alexis a enfin menacé de recourir à la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme si le CEP refuse obstinément de reconsidérer sa position par rapport au parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. [jmd/RK]
Fanmi Lavalas envisage un recours auprès de la CIDH
Les dirigeants de Fanmi Lavalas envisagent de porter plainte par devant la commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) en raison de l'exclusion du parti de la course électorale. " Nos droits politiques ont été violés nous n'allons pas baisser les bras face à cette continuité du coup d'état ", a soutenu La coordonnatrice de Fanmi Lavalas Maryse Narcisse au cours d'une conférence de presse.
Mme Narcisse indique que son parti est disposé à participer à des élections honnêtes et crédibles. Se déclarant contre toute forme d'exclusion, Mme Narcisse croit qu'il y a des mains cachées dans la décision du CEP.
" Nous étions prêts, nous sommes toujours prêts pour des élections", ajoute t-elle faisant remarquer que des élections non transparentes constituent une continuité du coup d'état de 2004.
" Nous sommes pour la démocratie ", dit-elle assurant que le parti n'est pas divisé. " C'est le CEP qui fait état de 2 branches au sein du parti, c'est a eux qu'il faut s'adresser pour comprendre les composantes", martèle Mme Narcisse soulignant que le sénateur Yvon Buissereth a été élu sous la bannière de Union pour Haïti. " Je ne le connais pas personnellement", précise t-elle.
Par ailleurs, l'un des avocats de Fanmi Lavalas juge que le Cep a outrepassé ses prérogatives. Maître Colbert Alexis informe qu'une action sera engagée par devant les tribunaux compétents.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire