Investiture de deux nouvelles commissions présidentielles : La réforme constitutionnelle et judiciaire à l’ordre du jour
Le Président René Préval s’en prend à la constitution de 1987, mais se défend indirectement de vouloir imposer une autre charte fondamentale
Jeudi 19 février 2009, Radio Kiskeya
Le Président René Préval a procédé jeudi à l’installation de deux nouveaux groupes de travail chargés respectivement de produire des recommandations relatives à la réforme constitutionnelle et à l’amélioration du système judiciaire.
La première commission présidentielle dont le coordonnateur est le constitutionnaliste Claude Moïse, a pris son baptême du feu sous une nouvelle salve du chef de l’Etat contre la charte fondamentale de 1987 décrite comme une « « source d’instabilité permanente ». Lors d’une cérémonie organisée au Palais national (siège de la Présidence), M. Préval a, dans son allocution de circonstance, a fait ressortir la nécessité d’identifier les lacunes de la constitution dans le cadre du processus de révision qui doit être initié.
En conviant les différents secteurs du pays à s‘impliquer dans ce projet, le Président de la république a aussi reconnu qu’aucun groupe ne peut unilatéralement imposer des modifications substantielles de la constitution sans se heurter à la « résistance de la population dans ses différentes composantes politiques et sociales ». Avec le mot dialogue comme leitmotiv, René Préval a voulu donner l’assurance qu’il n’est nullement animé de la volonté d’imposer à la nation une nouvelle constitution taillée sur mesure, comme certains secteurs le soupçonnent à tort ou à raison.
Intervenant à son tour, le coordonnateur du groupe de travail a mis l’accent sur l’importance d’un véritable dialogue entre les différents secteurs vitaux de la société autour d’un débat inclusif sur le processus d’amendement constitutionnel. Claude Moïse attribue à la structure de l’Etat les conflits politiques en cascade à l’origine du recul d’Haïti, malgré les « clauses d’exaltation anti-dictatoriales au goût du jour de la loi mère ».
Forte de 17 membres, la commission présidentielle sur la réforme constitutionnelle qui dispose d’un mandat de quatre mois est composée comme suit : Coordonnateur, Claude Moïse, Cary Hector, Edith Lataillade, Jerry Tardieu et Serge Henri Vieux (membres du comité exécutif) ; Jean-Claude Bajeux, Françoise Bouzy Bonhomme, Charles Cadet, Yves Cristallin, Gérard Dorcely, Camille Junior Edouard, Frédérick Lavaud, Yanick Mézile, Marie-Marthe Paul, Charles Suffrard, Daniel Supplice, Sybille Théard Mews (membres).
Quant au coordonnateur de la deuxième commission devant promouvoir la réforme judiciaire, Micha Gaillard, il a dressé un tableau très sombre de la situation actuelle de la justice marquée en particulier par son inaccessibilité aux citoyens et la corruption qui gangrène le système. Porte-parole de la Fusion des sociaux-démocrates, M. Gaillard, qui souligne l’indépendance de la commission vis-à-vis de l’Exécutif, s’engage à travailler avec ses collègues en faveur de l’établissement d’un système judiciaire moderne et équitable.
La commission comprend 18 membres (outre Micha Gaillard) : Sylvie Bajeux, Carl Braun, Jean Rosier Descardes, Florence Elie, Aviol Fleurant, Alix Jean, Jean Reynold Jean-Pierre, Axène Joseph, Néhémy Joseph, Ketly Julien, Jean Lhérisson, Thierry Mayard Paul, Jean Renel Sénatus, Willy Sénatus, Marie-Carme Sinéas, Vénus Marie Myrthée Thébaud et Serge Henri Vieux.
Las cérémonie d’investiture des deux groupes de travail s’est déroulée notamment en présence de la Première ministre Michèle Pierre-Louis, des membres de son gouvernement, des présidents du Sénat, Kelly Bastien et de la Chambre des Députés, Levaillant Louis-Jeune ainsi que des membres du corps diplomatique.
L’installation des deux groupes de travail a été précédée d’un exposé liminaire du recteur de l’Université Quisqueya, Jacky Lumarque. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5701
Piste de réflexion:
Avant toute chose il faut respecter la constitution de 1987. Elle prévoit elle même les mécanismes à utiliser pour son amendement.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 20 février 2009
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