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lundi 16 février 2009

Haïti/Sénatoriales : Préoccupations de l’organisme de droits humains Justice et Paix

P-au-P, 16 févr. 09 [AlterPresse] --- La commission épiscopale nationale Justice et Paix (Jilap) exprime ses inquiétudes face à la tenue des prochaines élections visant le renouvellement d’un tiers du Sénat. Sur une liste de 105 candidats inscrits pour participer à ces joutes annoncées pour le 19 avril 2009, 40 ont été écartés après étude de leurs dossiers. Parmi eux se trouvent les 16 candidats présentés par l’organisation politique Fanmi Lavalas (le parti de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide).

« L’exclusion de certains candidats et partis suscite étonnement ; tout comme l’approbation d’autres. Le doute plane sur la tenue du scrutin et sur une participation massive populaire au scrutin », estime Jocelyne Colas, une des responsables de Jilap.

Les citoyens et citoyennes de ce pays, constate la commission Justice et Paix, questionnent la faisabilité de ces élections prévues le 19 avril 2009. La population, poursuit l’organisme, ne fait plus confiance aux dirigeants.

Analysant le budget de 16 millions de dollars américains prévu pour la réalisation de ces sénatoriales, Jilap pense que chaque sénateur, pour son élection, coûtera 1,3 millions de dollars à l’Etat haïtien.

« Quand le bilan de 2008 démontre que le Parlement n’a voté que 8 lois au cours de l’année, nous devons conclure : chaque sénateur coûte cher, chaque parlementaire – sénateur ou député – coûte cher, chaque loi votée coûte une fortune au pays », indique Jocelyne Colas.

De nouvelles crises se profilent à l’horizon, « si certaines décisions ne sont pas prises à temps, si on ne vote pas les lois nécessaires, si les institutions ne sont pas mises en place », prévoit Jilap.

La commission épiscopale nationale exhorte le Conseil électoral provisoire (Cep) à prendre des mesures pour combattre tout gaspillage, corruption et détournement de fonds lors des opérations électorales.

Jilap demande aux acteurs politiques de faire preuve de « transparence et de vérité dans le jeu politique » ainsi que d’une vision et d’une volonté réelle de sortir le pays du bourbier.

« Nous demandons aux partis politiques d’envoyer des candidats honnêtes, d’avoir un sens éthique, d’être compétents. Les candidats devraient être au dessus de tout soupçon de lien avec le trafic de la drogue, la corruption ou des activités criminelles », indique Jilap.

Un nouveau délai accordé aux candidats qui ne sont pas en règle expire dans l’après-midi de ce 16 février.

Le Cep a pris cette décision après que des parlementaires Lavalas se soient engagés à fournir dans 72 heures à l’institution électorale une liste de candidats devant représenter le parti. Une liste de 12 personnalités est communiquée aux médias. [do gp apr 16/02/2009 12 :00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article8093

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