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lundi 2 février 2009

Appréhensions dans la classe politique concernant la crédibilité du scrutin du 19 avril

Des dirigeants politiques estiment tout à fait justifiée la réprobation contre certains candidats
Dimanche 1er février 2009,
Radio Kiskeya
Le leader de l’Alliance démocratique, Evans Paul, a appelé samedi les autorités concernées à prendre en compte le tollé soulevé au sein de la population par de nombreuses candidatures au Sénat.
Dans une interview accordée à Radio Kiskeya, le responsable de l’Alliance a estimé qu’en raison de la controverse et même des contestations soulevées, les candidats concernés manquent d’emblée de légitimité pour participer à la course électorale.
Il a évoqué le cas de certains candidats, dont David Chéry, PDG de la Coopérative Cœurs Unis en faillite. Il a d’autre part soulevé des interrogations sur la façon dont le Conseil Electoral Provisoire (CEP) gère l’épineux dossier de l’enregistrement de nombreux candidats sous une même bannière, en l’occurrence celle de Fanmi Lavalas, parti de l’ancien président Aristide.
Evans Paul a enfin réitéré son appel pour la tenue d’une seule élection pour le renouvellement du Sénat en novembre 2009, estimant que les élections du 19 avril risquent d’ouvrir la voie à une nouvelle crise politique dans le pays.
Cet avis est partagé par le leader du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH). L’ex-colonel Himmler Rébu interrogé samedi par Radio Kiskeya, affirme que le scrutin prévu le 19 avril risque d’être une farce, le CEP n’étant pas parvenu à démontrer sa capacité à pouvoir organiser de bonnes élections dans le pays.
Concernant la controverse soulevée par certaines candidatures, Himmler Rébu la juge légitime dans la mesure où, selon lui, la plupart des candidats concernés, mais qu’il n’a pas daigné citer, devraient se trouver derrière les barreaux pour vol et assassinat.
Il affirme craindre que les élections du 19 avril ne soient contestées si des mesures ne sont pas prises en urgence pour empêcher la « catastrophe » qui s’annonce.
Un autre responsable politique, Luc Mésadieu (Mouvement Chrétien pour le Renouveau d’Haïti, MOCHRENAH), exprime lui aussi des appréhensions quant à la crédibilité du prochain scrutin si des mesures appropriées ne sont adoptées dès maintenant.
A l’instar d’autres dirigeants politiques, Luc Mésadieu croit justifiées les critiques exprimées concernant de nombreux candidats dont la réputation est entachée par leur implication dans des affaires criminelles et qui, pour la plupart, ont des dossiers encore pendants par-devant la justice. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5646
HRV commente : Il faut juste demander à la communauté internationale qui finance ces élections inadaptées ce qu’elle pense de tout ça !

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