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mardi 9 décembre 2008

Première comparution du commissaire Ernst Dorfeuille au cabinet d’instruction

Son avocat, Rigaud Duplan, proteste et réclame la libération de l’officier de police et de son ami Ansy Coulanges
lundi 8 décembre 2008,
Radio Kiskeya

Le commissaire Ernst Bouquet Dorfeuille et un co-détenu, Ansy Coulanges, ont comparu pour la première fois lundi au cabinet d’instruction dans le cadre de l’affaire Monique Pierre, la concubine de l’officier de police retrouvée assassinée après son enlèvement.
Le juge instructeur Jean-Claude Rigueur, qui a hérité du dossier, a interrogé les deux hommes dans le cadre de la procédure d’identification des pièces avant le début de l’instruction proprement dite dans la semaine, a indiqué Me Rigaud Duplan, l’un des avocats du commissaire Dorfeuille.
Protestant une fois de plus de l’innocence de son client, il a aussi dénoncé « l’humiliation » que ses frères d’armes ont infligée au policier en le conduisant au Palais de justice de Port-au-Prince. Les deux détenus avaient les bras liés par une paire de menottes.
« C’un est un acte de méchanceté qu’a posé le parquet », s’est emporté Me Rigaud Duplan qui estime scandaleuse l’incarcération d’Ernst Dorfeuille en dépit de son statut de commissaire principal de la police des Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince) et d’adjoint du directeur départemental de l’Artibonite.
Accusant le parquet de recourir à des pratiques cyniques de scénarios préfabriqués pour faire porter de graves accusations à des personnes devant jouir de la présomption d’innocence, l’avocat a prédit la libération du commissaire. Il en a profité pour attirer l’attention sur la situation de M. Coulanges dont la seule faute a été, selon lui, d’avoir alerté Ernst Dorfeuille suite à la mort violente de sa concubine après en avoir été informé par la fille adoptive du « couple ». spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5489

Manifestation de soutien des Gonaïviens à Ernst Dorfeuille
Plusieurs milliers de personnes ont pris part hier aux Gonaïves à une manifestation de protestation contre l'incarcération du commissaire municipale, Ernst Dorfeuille. Les manifestants estiment que le commissaire Dorfeuille avait contribué à rétablir un climat sécuritaire dans la cité de l'indépendance.Les participants à la marche divisés en plusieurs groupes ont déambulé à travers les principales artères des Gonaïves scandant des slogans en faveur d'Ernst Dorfeuille, incarcéré dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de sa concubine, Monique Pierre. " L'incarcération de Dorfeuille favorisera le retour des criminels qui avaient fui la ville ", explique un résident des Gonaïves.Les écoles publiques et le commerce fonctionnaient au ralenti à l'occasion de cette grande marche en faveur de Ernst Dorfeuille.Des correspondants de presse rapportent que des cas de cambriolage ont été enregistrés dans certains quartiers des Gonaïves, dont Bigot, depuis l'arrestation du commissaire Dorfeuille.Par ailleurs, des slogans hostiles au sénateur Youri Latortue (LAA) avaient été lancés par certains manifestants.En réaction le sénateur Latortue a soutenu qu'il ne peut pas intervenir dans une enquête judiciaire. Il a souhaite une investigation impartiale pour faire toute la lumière sur l'assassinat de Monique Pierre.Le commissaire de police, Ernst Dorfeuille aurait comparu hier par devant le juge d'instruction en charge du dossier. Ecroué depuis vendredi au Pénitencier National, le commissaire Dorfeuille est accusé d' association de malfaiteur, assassinat et enlèvement.Dans une interview à radio Métropole, le chef du parquet Joseph Manès Louis, avait refusé de se prononcer sur le degré d'implication de Ernst Dorfeuille dans l'assassinat de sa concubine. " Notre devoir est de prendre les mesures qui s'imposent et de rechercher les auteurs du crime", avait t-il ajouté.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14450

HRV commente : Ce n’est pas étonnant que des gens manifestent pour exiger la libération de l’inspecteur Dorfeuille. D’après les dernières nouvelles décrivant la situation de la concubine assassinée on peut se dire que le commissaire évoluait dans un environnement ou les billets verts ne manquaient pas.
Il possède ou a été au contact du « nerf de la guerre » Avec la faim et la misère qui sévissent en Haïti il suffit de quelques sous pour que des gens se mobilisent et que pleuvent des slogans du genre « Dorfeuille ou la Mort »
Ces militants capables de vendre leurs services à n’importe quelle cause représente un accroc à la liberté d’expression. C’est une espèce de chair à canon que les dirigeants ont l’habitude d’utiliser comme ressources humaines à usage unique puisqu’ils sont oubliés et écarté une fois leurs fonctions achevées.
C’est une exception culturelle haïtienne aussi que cet art de savoir utiliser et tirer profit des masses !

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