Google

jeudi 4 décembre 2008

Deux sénateurs de LESPWA prennent le contre-pied du chef du gouvernement concernant l’interpellation du ministre des finances

« Paradoxal que le gouvernement prône la relance de la production nationale tout en étant néo-libéral »
mercredi 3 décembre 2008,
Radio Kiskeya
En réaction au ferme appui apporté mardi par le premier ministre Michel Duvivier Pierre Louis à son ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Dorsainvil, deux des 5 sénateurs qui ont décidé de l’interpeller sont revenus à la charge mercredi, accusant à nouveau le ministre d’être responsable des principaux problèmes du pays.
Jean Hector Anacacis (Ouest) et Nènèl Cassy (Nippes, Sud-Ouest), tous deux élus sous la bannière de la Plate forme présidentielle LESPWA, ont chacun exprimé leurs griefs vis-à-vis de M. Dorsainvil lors d’un point de presse au Palais législatif (siège du Parlement), rejetant ainsi la thèse du premier ministre selon laquelle l’interpellation du ministre des finances est sans fondement..
Le sénateur de l’Ouest estime tout à fait paradoxal que le chef du gouvernement soutienne un ministre entièrement acquis à la cause néo-libérale alors qu’elle prône dans le même temps la relance de la production nationale.
Il en a profité pour critiquer vertement la feuille de route des différents ministères soumise mardi par Mme Pierre Louis aux deux Chambres, estimant qu celle-ci ne « tiendra pas la route » du fait qu’elle n’est assortie d’aucun calendrier et que, de plus, les ressources indispensables à la réalisation des projets ne sont pas clairement identifiées.
Jan Hector Anacacis soutient d’autre part que le ministre des finances a déjà commencé à soudoyer des parlementaires en vue d’éviter d’écoper d’un vote de censure équivalant à son renvoi pur et simple du gouvernement, conformément à la Constitution.
Nènèl Cassy se montre tout aussi acerbe vis-à-vis du ministre des finances. La politique suivi par ce dernier depuis maintenant 3 ans n’est pas parvenue à soulager les souffrances de la population et à engager le pays sur la voie du développement, dit-il. Il n’y a pas de croissance économique, le taux de chômage et celui de l’inflation ne font qu’augmenter, ajoute-il. Il déplore sur la même lancée le fait qu’il n’existe aucun plan de réforme du système financier et monétaire, a-t-il conclu.
Suite à la rencontre de mardi avec des parlementaires dis 2 chambres, le président du Sénat, Kelly Bastien, avait annoncé le report « sine die » de la séance d’interpellation du ministre des finances projetée initialement pour le 9 décembre. Les sénateurs interpellateurs ont souhaité pouvoir bénéficier d’un délai supplémentaire pour boucler la préparation de leurs dossiers, avait-il précisé. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5471

Aucun commentaire: