Google

mercredi 8 octobre 2008

PAS DE SOUS POUR LES DEPUTES NI POUR LES SENATEURS ET LEURS COMMUNES

Le FAES donne le coup d’envoi des projets d’appui aux communes
Le Fonds d’Assistance Economique et Social (FAES) a lancé hier son programme post cyclonique. Le directeur du FAES, Harry Adam, a signé mardi trois contrats avec des firmes de construction pour la réalisation de travaux d’infrastructure routière, de santé d’éducation et de justice à travers les 10 départements géographiques du pays. Les projets totalisant 315 millions de gourdes (8.08 millions de dollars US) seront réalisés par les firmes GTC, EXAE QUO et TECINA. Les projets s’inscrivent dans le cadre du programme d’urgence et les montants seront prélevés sur les allocations aux différents ministères. " Les ministères sectorielles vont transférer au FAES des ressources financières ", déclare M. Adam révélant que 180 millions de gourdes (4.6 millions de dollars US ont été mobilisés pour le secteur éducation.Le Fonds d’Assistance Economique et Social (FAES) et le bureau de Monétisation ont été désignés par le gouvernement pour gérer les 5 millions de gourdes (128.205 dollars) alloués à chaque commune en vue la réalisation de travaux d’infrastructure après le passage des cyclones. " C’est une possibilité de bonne collaboration entre le FAES, le bureau de monétisation et les différents secteurs impliqués dans la définition des projets ", ajoute M. Adam. La décision de l’exécutif d’allouer les Fonds au FAES en lieu et place des élus, suscite des réactions diverses au parlement.Certains élus, à l’instar du député Hugues Célestin, appuient cette décision arguant que les parlementaires doivent uniquement exercer leur fonction de contrôle des dépenses de l’état. Toutefois plusieurs sénateurs et députés critiquent cette décision unilatérale de l’exécutif. Face à ce climat de tension, le sénateur Anacacis Jean Hector appelle à une séance de travail entre le chef de l’état et les élus en vue de clarifier la situation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14148

Aide aux sinistrés : pas de fonds à confier directement aux élus
Des parlementaires expriment leur désaccord
mercredi 8 octobre 2008,
Radio Kiskeya
La gestion des fonds pour l’aide d’urgence après les derniers cyclones ne sera plus confiée directement aux élus (parlementaires et maires), mais plutôt au Fond d’Assistance Economique et Sociale (FAES), au Bureau de Monétisation et au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.
Ainsi en a décidé le président René Préval, selon le premier ministre Michèle Duvivier Pierre Louis intervenant mardi au Parlement. Il s’agit du fond d’appui aux communes évalué à 710 millions de gourdes à déduire du montant global de 7 milliards de gourdes débloqué pour un programme d’urgence, à partir des ressources générées par le Programme vénézuélien « Petrocaribe ».
Il était question, dans un premier temps, que le fond d’appui aux communes serait directement remis aux élus. Cette formule avait cependant soulevé une vaste controverse dans la classe politique et dans la société civile, d’aucuns y voyant la voie ouverte à la corruption et au gaspillage.
Réagissant à la disposition prise, des parlementaires ont exprimé leur désappointement face au « revirement » du gouvernement. Le sénateur Evallières Beauplan (Nord-Ouest) demande au gouvernement de respecter l’entente intervenue sur la question avec le Législatif. Il souligne que celle-ci a présidé à la décision du parlement de voter la loi sur l’état d’urgence. Il menace de s’opposer à l’utilisation des fonds par le FAES et le Bureau de Monétisation dans son département.
Afin d’éviter un conflit entre l’Exécutif et le Législatif, le sénateur de l’Ouest, Jean Hector Anacacis, propose une nouvelle et urgente rencontre des deux parties sur la question.
Le député de l’Estère (Artibonite, Nord), Elifaite Noel, ne voit aucun inconvénient à ce que le FAES et le Bureau de Monétisation exécutent les projets dans sa circonscription. L’essentiel, dit-il, est que les projets soient exécutés, moyennant concertation préalable entre l’Exécutif, les sénateurs, les députés et les élus locaux sur ce qu’il y a lieu de faire.
Il est prévu que 5 millions de gourdes seront mises à la disposition de chaque commune pour la réhabilitation et la construction de routes et d’écoles et la relance de la production agricole. Un certain retard est cependant enregistré dans le déblocage de ces fonds en raison du fait qu’ils sont placés à l’étranger, dans le cadre du programme « Petrocaribe », informe le premier ministre Michèle Duvivier Pierre Louis. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5306
HRV commente:
Une démonstration concrète de la conception haïtienne de la décentralisation. Cette façon de déléguer les pouvoirs et de distribuer les fonds de l’état que ce soit dans un contexte d’urgence ou pas, dans un pays sans institution, reconnu comme l’un des quatre pays les plus corrompus de la planète n’est rien d’autre qu’une grande mascarade qui va mettre en scène des gaspilleurs des fonds publics et une bande d’affamés qui voudraient être à leur place.
Pourquoi dans un pays avec un gouvernement pléthorique de ministres et de directeurs généraux on doit alloués des sommes à des députés ou des sénateurs pour exécuter des œuvres en faveur de leurs communes ? Elle sont ou ses œuvres réalisées avec les sous distribués par Jacques Edouard Alexis ?
5.000.000 de gourdes représentent 128.205 dollars. Que les députés et les sénateurs me disent par quelles magies, ils vont avec cette somme construire des routes, construire des écoles et relancer la production agricole. Quels bénéfices les communes vont-ils tirer de ces actions éparpillées ?

Aucun commentaire: