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samedi 30 août 2008

Manière de voir le peintre Frantz Zéphirin

Le peintre Frantz Zéphirin est né le 17 décembre 1968. Il s'est mis à peindre dès sa prime enfance. Il a déjà peint plus de 10000 toiles. Il accepte d'expliquer son parcours aux lecteurs de Le Nouvelliste.
Le Nouvelliste (L.N) : Frantz Zéphirin, vous avez déjà signé comme peintre avant environ 12000 toiles, au fond, comment vous vous questionnez comme plasticien ?

Frantz Zéphyrin (F.Z): Ma vie c'est la peinture. Je peins comme je respire ou comme je bois. Ma passion, c'est de boire une bonne bière et de peindre jusqu'au petit matin. Je faisais aussi de la sculpture dans le temps, mais mes sculptures sont jusqu'ici étrangères à mon goût et elles sont peu connues du grand public. Concernant la peinture, je pense que je suis à la hauteur de mes espérances. J'utilise le pinceau dès l'âge de 7ans.
L.N : Parlez-nous de votre parcours de peintre obsédé par la gloire et possédé presque par le travail fini.
F.Z :J'ai commencé à peindre dans l'Atelier d'Antoine Obin au Cap-Haïtien. J'ai d'abord dans l'Ecole du Cap, ensuite, arrivé à Port-au-Prince dès le 28 novembre 1983, j'ai essayé de proposer et de vendre mes oeuvres à plusieurs galeries d'art de Port-au-Prince.
Ces galeries m'ont répondu que ça ressemble trop à l'Ecole du Cap. Pris de colère et de déception, j'ai décidé de peindre surtout des animaux. On sait qu 'à l'intérieur de chaque humain réside un animal, et ça a marché; le style Zéphirin est ainsi créé.
L.N :Votre bestiaire étonne les admirateurs de vos toiles grouillantes d'animaux... Vos jungles modernes servent à quoi,en fait ?
F.Z : Je pense qu'à travers le comportement de chaque personne, on peut entrevoir un animal, et pour faire allusion au fabuliste Jean de Lafontaine, je dirais qu'il y a des animaux qui sont serviables, d'autres rapaces. Un tel tableau nous ramène à la basse condition humaine.
Heureusement que le genre humain se constitue aussi d'espèces conviviales, voire fraternelles. Pour parodier l'autre, il y aura toujours une lutte entre les bons et les méchants.
L.N : L'obtention des prix compte beaucoup pour vous, ces récompenses vous ont permis de voyager, d'asseoir votre art, hein ?
F.Z : J'ai reçu la médaille d'or à la Biennale des Caraïbes et d'Amérique centrale en 1996 et j'ai participé à beaucoup d'expositions à travers le monde.
Je suis devenu un ambassadeur de l'art haïtien à travers l'Amérique latine. Je suis un grand travailleur et un battant.
Je ne suis pas totalement satisfait du travail que j'ai accompli, car je suis très exigeant. Je voudrais faire mieux et j'ai la capacité intérieure de casser la baraque. Je veux être l'un des plus grands artistes haïtiens de tous les temps.

Propos recueillis par:
Dominique Batraville

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