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jeudi 1 mai 2008

Les partis représentés au parlement et au gouvernement s’engagent à soutenir le premier ministre désigné Ericq Pierre, selon Victor Benoît (Fusion)

Efforts en cours en vue de la création d’une majorité parlementaire en sa faveur
jeudi 1er mai 2008,
Radio Kiskeya
Les chefs des partis politiques représentés au parlement et au gouvernement se sont engagés mardi à soutenir le premier ministre désigné Ericq Pierre et à contribuer à la création d’une majorité parlementaire indispensable à sa ratification et à son programme de gouvernement, au terme de deux « rounds » de discussions lundi et mardi, d’abord avec le chef de l’Etat, puis avec ce dernier et le premier ministre désigné.
Le président de la Fusion des Sociaux démocrates haïtiens (membre de l’Internationale Socialiste), le professeur Victor Benoît, a confirmé mercredi cet engagement dans une interview accordée à Radio Kiskeya. « Aucun des chefs de partis présents n’a manifesté d’hostilité vis-à-vis de M. Pierre qui, pour moi qui le connais depuis déjà fort longtemps, est à la fois démocrate et compétent », a déclaré M. Benoît.
Deux rencontres des dirigeants de partis, lundi avec le chef de l’Etat et mardi, encore avec le président René Préval, mais aussi avec le premier ministre désigné, ont servi à éclaircir bien des points, a fait savoir M. Benoît, mettant l’accent, à la fois, sur des modifications à apporter au Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP), des dispositions à adopter en vue de garantir la sécurité alimentaire et la sécurité des citoyens, etc…
En ce qui concerne les démarches à effectuer en vue de la création d’une majorité parlementaire favorable à la ratification et au programme du premier ministre désigné, M. Benoît a souligné le fait par les dirigeants politiques ayant pris part aux deux rencontres (Alliance, Organisation du Peuple en Lutte, LESPWA, Fanmi Lavalas, Fusion, Union) d’avoir décidé de soumettre aux parlementaires élus sous leur bannière un document d’engagement.
Les dirigeants de ces partis ont affirmé pouvoir déjà compter sur plus d’une soixantaine de députés (sur 99) pour faciliter le passage du premier ministre désigné à la Chambre basse, indique le président de la Fusion. Des efforts doivent encore être déployés en vue de rendre fonctionnelle cette « majorité », a-t-il ajouté. La Plate-forme présidentielle LESPWA a souligné l’acceptation de tous les parlementaires élus sous sa bannière du choix fait par le chef de l’Etat. La Fusion s’est pour sa part assurée de l’engagement des membres du bloc parlementaire « Sociaux-démocrates et Alliés », à l’exception de quatre d’entre eux, précise Victor Benoît.
Il a beaucoup été question de programme et de choix stratégiques au cours de ces rencontres où la formation du gouvernement et le type de coalition politique qui sera éventuellement retenu, n’ont pas été abordés. Par contre, Ericq Pierre s’est engagé à en débattre avec le chef de l’Etat et à en discuteur par la suite avec les partis politiques, a indiqué M. Benoît.
Si la ratification du nouveau premier ministre parait quasiment acquise au Sénat où de nombreux parlementaires se sont déjà montrés ouvertement en sa faveur, à la Chambre basse les choses pourraient s’avérer plus difficiles. La Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP) qui réunirait 53 députés, semble vouloir faire preuve d’intransigeance vis-à-vis de M. Pierre, notamment en ce qui concerne l’absolue conformité de son dossier aux exigences de la Constitution pour qu’il devienne premier ministre. L’une de celles-ci concerne la résidence au pays du premier ministre désigné pendant 5 années consécutives.
Des membres du bloc parlementaire CCP ont aussi publiquement exprimé leur appréhension de l’éventuel manque de connaissance du milieu de M. Pierre, vu qu’il a longtemps vécu à l’étranger.
D’autres ont clairement exprimé leurs craintes quant à son éventuelle appartenance au courant néo-libéral vu qu’il vient de Washington et de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Lors de sa rencontre avec les dirigeants politiques, Ericq Pierre a évoqué la question, établissant la différence existant entre le Fond Monétaire International (FMI) et la BID, mettant l’accent sur la nécessité de la présence d’haïtiens au sein de cette dernière en vue de faciliter le déblocage de fonds, a précisé M. Victor Benoît. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4985

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