Le directeur du Centre Pétion – Bolivar, Arnold Antonin, est l’un des responsables de l’association de Lutte contre le Kidnapping ( Lunak), regroupant des représentants de plus d’une centaine d’organisations de la société civile. L’une des premières activités de cette association est la tenue d’un colloque de sensibilisation de la société sur ce phénomène.
Arnold Antonin critique la banalisation du kidnapping par certaines autorités qui comparent les statistiques de plusieurs pays. " Il est temps qu’il y ait une mobilisation citoyenne et que l’état assume ses responsabilités", lance M. Antonin rappelant que l’une des fonctions premières de l’état est de garantir la sécurité des citoyens.Interrogé sur les obstacles dans cette lutte, M. Antonin cite la méconnaissance du phénomène et l’inaction de l’état. " Nous réfléchissons sur ce que la société civile doit proposer pour résoudre le phénomène du kidnapping", insiste t-il.Il rappelle que le kidnapping est un crime de disparition qui implique une grande responsabilité de l’état. " La société civile doit forcer l’état à assumer ses responsabilités ", dit-il faisant remarquer que des représentants de la chambre de commerce, des ONG, des associations, étudiantes, patronales, syndicales et féminine avaient pris part à ce colloque.
Arnold Antonin se prononce en faveur de l’élaboration d’une législation en vue de donner une réponse normative à la recrudescence des actes d’enlèvement.Tout en rejetant des mesures de type paramilitaire qui peuvent causer d’autres problèmes, M. Antonin estime que la méfiance entre les citoyens et la police est l’un des obstacles dans la lutte contre le kidnapping. Interrogé sur les mesures concrètes à adopter, M. Antonin a préférer attirer l’attention sur les difficultés pour atteindre par téléphone les autorités judiciaires ou policières.
Une association de personnes victimes d’enlèvement a participé aux débats lors du colloque de deux jours au cours duquel des sociologues dont Laennec Hurbon ont présenté leurs points de vue sur le phénomène. En ce qui a trait aux causes de l’intensification des actes de violence, Arnold Antonin croit que les enlèvements ont des motivations socio-économiques et politiques. " Il y a quelqu’un qui disait qu’un président a été enlevé donc il faut continuer les actes d’enlèvement", rappelle t-il pour prouver que des secteurs politiques encouragent cette pratique.
Selon M. Antonin les auteurs d’enlèvement sont parmi les pires criminels qui peuvent exister.Alors que ce colloque de sensibilisation sur la lutte contre le kidnapping est organisé d’autres cas d’enlèvement ont été signalés.
Une ressortissante canadienne, travaillant pour l’organisation Médecins du Monde, a été enlevée mercredi matin dans la zone de Thomassin 48 (Pétion ville) par des bandits armés. Le véhicule de la victime a été abandonné par les criminels dans un autre quartier de Pétion ville quelques minutes plus tard.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13767
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 22 mai 2008
La société civile s’implique dans la lutte contre le kidnapping
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