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lundi 14 avril 2008

Un policier nigérian de l’ONU tué à Port-au-Prince

Des casques bleus de l’ONU mettent le feu à des étalages et menacent du supplice du collier
dimanche 13 avril 2008,
Radio Kiskeya
Un policier nigérian faisant partie de la UNPOL (la police de l’ONU en Haïti) a été abattu par des inconnus armés samedi après-midi au Centre Ville de la capitale haïtienne, quelques heures après la destitution par le Sénat haïtien du premier ministre Jacques Edouard Alexis.
Le porte-parole de la UNPOL, Fred Blaise, et la porte-parole de la Mission de Stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH), Mme Sophie Boutaud De Lacombe, ont confirmé l’appartenance de la victime au contingent nigérian de la mission onusienne. Le policier nigérian qui ne portait pas d’uniforme était à bord d’un véhicule des Nations Unies en compagnie de deux employés haïtiens de la mission, rapportent-ils.
Selon des marchands du lieu où s’est déroulé l’incident, des casques bleus de l’ONU qu’ils estiment être des nigérians, sont intervenus par la suite avec une rare brutalité, tirant en l’air, faisant usage de gaz lacrymogènes sans raison apparente. Ils les accusent aussi d’avoir mis le feu à leurs étalages et menacé au moins une personne du supplice du collier au moyen d’un vieux pneu qu’ils l’ont contraint à enfiler.
Des éléments de la police nationale sont par la suite intervenus sur les lieux.
On ignorait dimanche après-midi s’il y a eu des arrestations.
Cet incident a créé une grande panique au Centre Ville de Port-au-Prince où prévalait samedi un calme précaire au lendemain de chaudes journées de manifestations contre la cherté de la vie. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4931
Commentaires:
Nous déplorons outrageusement la mort de ce soldat envoyé en mission chez nous. Les déclarations futures, - nous l’espérons au moins -, des autorités concernées, devraient permettre de faire le point sur les circonstances des incidents qui ont causé la mort de cet être humain, engagé comme gardien de la paix et garant de la sécurité.
Les investigations devraient aussi permettre de faire le point sur des rumeurs assez graves que font véhiculer certaines personnes témoin des actes qui auraient caractérisé cet incident. Des actions graves évoquées comme l’incendie des tréteaux des commerçants, les insinuations démonstratives du supplice de la roue, - style Père Lébrun - paraissent à tout point de vue insupportables et inconcevables.
Il faut aussi noter que certaines nouvelles rapportées par des médias du pays témoignent d’une vraie sensation de malaise hostile envers la présence des Forces de l’ONU considérées pour beaucoup comme une force d’occupation donc un affront à l’idéal des patriotes nationaliste et souverainiste.
A un moment de la durée, les bâilleurs de fonds complètement plus-que-réfractaires à l’idée de la reconstitution d’une force de sécurité haïtienne plus proche des FADH que de la Police Nationale devront se pencher sur la question de façon à introduire dans leurs réflexions la conception haïtienne de cette situation.

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