Google

mercredi 23 avril 2008

Le Brésil et l’ONU annoncent une conférence d’urgence sur Haïti

Une décision conjointe du Président Luiz Inàcio Lula da Silva et du Secrétaire général Ban Ki-moon en réponse aux protestations contre la faim alors que Brasilia s’inquiète d’une éventuelle implication de ses troupes dans des affrontements avec la population civile
mardi 22 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva et le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon sont parvenus mardi à un accord en vue de l’organisation d’une conférence d’urgence sur la situation en Haïti, théâtre des plus importantes protestations à travers le monde contre l’escalade des prix de l’alimentation.
"J’ai appelé le Brésil à maintenir son engagement envers Haïti", a affirmé M. Ban à l’issue de près d’une heure de conversation avec Lula sur la question haïtienne, souligne une dépêche de l’agence brésilienne Agencia Estado.
Parlant de la nécessité d’une relance accélérée de l’économie du pays, le patron de l’ONU a fait savoir "précisément, nous développons une coopération pour qu’il y ait une stabilité sociale en Haïti".
Tout de suite après les manifestations aiguës de la crise alimentaire les 6, 7 et 8 avril, le Brésil a envoyé 14 tonnes d’aide alimentaire à bord d’un avion militaire. De son côté, l’ONU a mobilisé ses différentes agences dans une vaste opération humanitaire au profit des couches les plus pauvres de la population haïtienne.
D’autre part, de hauts fonctionnaires des Nations Unies ont révélé que le Brésil craint énormément que ses troupes déployées en Haïti ne soient utilisées pour réprimer des émeutes contre la faim et n’entraînent une perception négative de l’image du pays. Au cours des deux dernières semaines, le Président Lula a personnellement demandé à Ban Ki-moon d’ordonner à la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) que les casques bleus brésiliens ne soient pas placés en première ligne lors des manifestations. En effet, le chef de l’Etat veut absolument que le nom du géant sud-américain ne soit pas associé à des répressions sanglantes en Haïti.
De nombreux manifestants s’en étaient directement pris aux troupes onusiennes et les avaient affrontées dans le but d’obtenir leur départ.
Le Brésil est, depuis 2004, à la tête de la MINUSTAH qui compte environ 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4951

Aucun commentaire: