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jeudi 28 février 2008

Haïti : La présidence demande de valoriser les compétences

mercredi 27 février 2008
A quelques heures de l’interpellation du Premier ministre, qui s’annonce cruciale pour l’avenir du pays avec la levée de boucliers contre le laxisme des dirigeants vis-à-vis de la vie chère, la présidence en Haïti lance un appel pour une valorisation des compétences nationales. Un groupe de travail sur l’éducation, qui n’est pas dénommé « commission », vient de voir le jour…
La malice populaire ne cesse de signaler que la création de commissions, par les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir en Haïti, répond au vœu inavoué d’ « enterrer les questions » au lieu de faire fonctionner véritablement les structures existantes…
P-au-P, 27 févr. 08 [AlterPresse] --- Vingt-quatre heures avant l’interpellation de son Premier Ministre par la Chambre des députés - une session qui se profile comme une mise en accusation de la politique gouvernementale appliquée de juin 2006 à février 2008 -, le président René Garcia Préval a plaidé en faveur de la valorisation du trinôme « Connaissance, compétence et expérience » en vue de conduire Haïti sur la voie du développement et de la démocratie.
« Aujourd’hui, le pays vit une stabilité fragile dans une démocratie. Il faut la consolider, parce qu’elle est la voie du développement », déclare Préval ce 27 février 2008, lors de la cérémonie de lancement du Groupe de Travail sur l’Education (Gte), une nouvelle structure mise en place par le régime au pouvoir, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le chef de l’Etat admet qu’aucun pays ne peut prétendre se développer sans une valorisation de ses compétences. Il critique le fait que plusieurs milliers d’Haïtiens ont dû fuir le pays pour échapper à la dictature des Duvalier de 1957 à 1986.
« La connaissance, la compétence et l’expérience sont les conditions essentielles du développement », affirme Préval, estimant que « la stabilité et la démocratie constituent le terrain propice qui permettra à la connaissance, la compétence et l’expérience de jeter les bases du développement ».
Pour la présidence de la république caribéenne, Haïti ne connaîtra jamais de développement en dehors d’une vision commune, clairement définie en concertation avec les différents secteurs de la société.
Les 29 ans de dictature des Duvalier (père et fils) et les 21 ans d’instabilité politique qui précède la chute de Jean-Claude Duvalier ont conduit le pays dans une situation de retard, selon Préval.
Les cadres haïtiens évoluant à l’étranger seraient, pour la plupart, prêts à retourner au bercail pour participer au développement du pays, souligne le chef de l’Etat qui appelle à la consolidation de cette « stabilité fragile ».
La vision commune à définir doit prendre en compte, suggère la présidence haïtienne, les différents domaines de la vie nationale, à savoir l’agriculture, l’environnement, la santé, la justice, l’économie, etc.
La nation tout entière devrait participer à l’élaboration de cette vision.
Après son élection à la présidence en février 2006, bien avant son investiture le 14 mai de la même année, Préval avait fait état de son intention de voir une concertation multisectorielle pour aboutir à un plan national étalé sur au moins 25 ans. Depuis son arrivée à la tête du pays pour un second mandat (il a eu un premier mandat de 1996 à 2001), aucune information ne filtre sur la convocation de cette rencontre multisectorielle qui aurait amené à la définition d’une vision commune souhaitée par nombre de citoyennes et citoyens.
En lançant le Gte, Préval annonce la formation d’autres groupes de travail devant aider aux efforts de développements engagés dans le pays. Car, à son avis, la force et la richesse naturelle sont insuffisantes pour construire un pays.
« Nous vivons une époque où la connaissance et l’information dominent. Haïti doit en emboîter le pas », reconnaît René Préval.
Composé d’une vingtaine de personnalités de la société, le Groupe de Travail sur l’Education a un délai de 12 mois pour soumettre son rapport. Créé par arrêté présidentiel en date du 8 février 2008, le Gte est coordonné par le professeur Jacky Lumarque, recteur de l’Université privée Quisqueya.
De nombreuses personnalités civiles et politiques, dont des sénateurs et députés, des ministres et secrétaires d’Etat, des personnalités étrangères, entre autres, ont assisté au lancement de ce groupe, au Palais national. [do rc apr 27/02/2008 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6983

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