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jeudi 7 février 2008

Contrôler les produits à la frontière, un défi pour les autorités

Le maire de Ouanaminthe, Rony Pierre, fait état de heurts entre des commerçants et des agents douaniers qui entendent faire respecter les taxes sur les produits importés. Il informe qu’au moins une personne a été blessée par balle, lors de ces affrontements auxquels ont pris part des résidents de la région.
Rony Pierre confirme avoir, depuis plusieurs semaines, informé les responsables du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales sur la question. " Les heurts sont quasi quotidiens et nous avons demandé à la police d’être sur place", dit-il soulignant que les membres de la brigade anti-contrebande travaillent dans des conditions très difficiles.Selon lui les casques bleus ne peuvent pas intervenir dans ces dossiers qui concernent uniquement la police haïtienne. " La Minustah accompagne la police et les casques bleus ne sont pas bien vus par la population ", déclare le maire de Ouanaminthe pour qui une révision du code douanier pourrait permettre de rétablir la situation.Tout en souhaitant que le gouvernement applique une politique de valorisation des communes frontalières, Rony Pierre rappelle que ces villes sont les plus rentables pour l’état haïtien.
Le maire de Ounaminthe se déclare déterminé à empêcher l’importation de produits avicoles en provenance de la république Dominicaine. " Il doit y avoir un communiqué officiel pour lever l’interdiction, dans le cas contraire nous procèderons à l’arrestation des commerçants fautifs", ajoute t-il.
Rony Pierre confirme que les haïtiens continuent à acheter d’autres produits en territoire dominicain.Certains commerçants tentent de dissimuler des produits dans un sac où ils disposent en surface quelques produits autorisés. Pendant ce temps des camions attendent que les inspecteurs douaniers et les agents sanitaires vérifient les cargaisons qui vont être vendues dans les marchés haïtiens où certains produits dominicains commencent à manquer.
Selon des chiffres disponibles, le commerce avec Haïti a rapporté 147 millions de dollars en 2006 à l'économie dominicaine.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13462

Un avis:
Il faut avoir des couilles et surtout des couilles lourdes et bien placées pour tenter de “normaliser” les activités qui voient le tout chez nous. Sans se voiler la face, il faut enfin qu’on ait le courage de reconnaître que le dysfonctionnement chronique de notre société constitue aujourd’hui un obstacle majeur à la résolution de nos problèmes et gouvernement qui se respecte, toute société civile qui veut réellement participer à la renaissance de ce pays devraient le crier haut et fort.
Le comportement du citoyen haïtien calque aujourd’hui ce phénomène qui s’est produit juste après l’indépendance. Tandis que les seigneurs de la guerre se partageaient les butins, les anciens esclaves devenus libres n’avaient aucune notion de leur appartenance à un projet de nation. Personne ne leur avait dit que la liberté était synonyme de l’oisiveté et de paresse. Personne n’avait non plus dit à la nouvelle élite qu’il fallait un compromis pour l’harmonie entre les différents groupes.
Aujourd’hui, 22 ans après la fin de la dictature, le paysage social et environnemental du pays s’est complètement défiguré par le « laisser aller » cultivé savamment par les « profiteurs » de l’attitude naïve des concitoyens qui ont su tomber dans le piège de l’amalgame politique.
Le maillon faible est toujours le même : manque d’éducation civique !
Il faut engagé et faire comprendre aux haïtiens que le pays n’est pas une vache à lait. Le pays est notre patrimoine, celui des enfants de nos enfants et de laisser de côté cette philosophie de « prédateurs » qui définit le comportement de nos élites et du citoyen normal.
C’est justement cette attitude qui rend impossible toute action visant à normaliser les choses.

A l’urbanisme détérioré, à l’éducation hors contrôle et inefficace, au sanitaire ridicule et pitoyable…il n’y aura de solution qu’en mettant le citoyen au centre de la problématique.

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