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mercredi 16 janvier 2008

Une commission haïtienne en République dominicaine

« Une commission haïtienne de haut niveau se rendra mardi en République dominicaine en vue d'examiner les sites où le virus a été enregistré », c'est ce qu'a annoncé le secrétaire d'Etat haïtien à l'agriculture, Joanas Gué. Il s'exprimait au cours d'un point de presse donné le samedi 12 janvier au local du ministère de l'Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR).


De gauche à droite:Dr Jolivert Toussaint, directeur de la quarantaine et du controle sanitaire au MARNDR, le secrétaire d'Etat haïtien à l'agriculture, Joanas Gué et Dr Max Millien directeur de la santé animale
(Photo: Alter Presse)

La commission qui se rendra mardi en république voisine y séjournera pendant deux jours. Elle sera composée de deux cadres de haut niveau du ministère de l'Agriculture, un cadre de la faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire, de deux membres du secteur privé et sera présidée par le secrétaire d'Etat.
« Les dominicains ont fait une présentation pour dire comment ils avaient procédé contre cette épidémie. Cependant, le rapport verbal ne suffit pas, nous avons décidé de la formation d'une commission qui se rendra mardi en République dominicaine pour vérifier si les normes et les procédures étaient appliquées », a déclaré L'ing-agronome Gué.
La décision de dépêcher cette commission en République dominicaine vient à la suite d'une réunion de haut niveau organisée, le 11 janvier en Haïti à l'Hôtel El Rancho, entre les autorités dominicaines et haïtiennes. La délégation dominicaine était présidée par le secrétaire d'Etat à l'agriculture dominicain et comprenait 12 personnalités, dont des représentants d'organisations internationales oeuvrant dans la gestion de la santé animale.
Le secrétaire d'Etat a annoncé avoir proposé la création d'une commission permanente formée par des représentants des 2 pays. « Nous allons renforcer la structure de cette commission pour qu'une rencontre se tienne chaque mois de façon alternée dans chacun des deux pays. »a-t-il affirmé.
L'ing-Agronome Gué en a profité de l'occasion pour demander à la population de garder son calme et de respecter les mesures d'interdiction : « Les mesures prises visent à protéger la filière avicole dans le pays. Les responsables dominicains ont d'ailleurs compris qu'ils ont beaucoup d'intérêts dans ces dispositions. Comme nous avons des frontières terrestres avec la République dominicaine. Si nous avons des foyers d'infestation en Haïti il y a un risque de retour de la maladie en territoire voisin. »
Il a admis la porosité de la frontière et assuré que le ministère et les instances concernées allait tout mettre en oeuvre en vue du respect de la mesure d'interdiction.
Toujours selon Joanas Gué, la République dominicaine engrange en moyenne 700 millions de dollars américains dans l'exportation de poulets et des oeufs en Haïti.
Il a par ailleurs indiqué que le ministère entend profiter de cette crise en vue de la relance de la production agricole. « Au niveau du budget un fonds était alloué à la relance de la production nationale, nous avons déjà disposé ce fonds pour le programme de relance de production agricole. Nous avons engagé des discussions avec le FAES pour un contrat de financement et la signature de cet accord aura lieu le 17 janvier prochain.» a-t-il confié.
La mesure d'interdiction a été communiquée le 4 janvier en cours. Depuis lors, la question ne cesse de faire couler beaucoup d'encre dans les deux pays partageant l'île d'Haïti. Porto-Rico et Nicaragua ont pris la même décision.
Alain Gaillard
gtilain@yahoo.fr


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