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samedi 10 novembre 2007

Le processus de formation du nouveau CEP s’accélère

Après le patronat, les églises protestante et épiscopale soumettent des candidatures à l’Exécutif ; invitée vendredi soir à un nouveau round de discussions avec le Président Préval, la Convention des partis politiques réclame la définition du mandat du futur Conseil Electoral avant de choisir son représentant
vendredi 9 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le processus de désignation des membres du futur Conseil Electoral s’est nettement accéléré ces dernières heures dans le cadre des consultations engagées par le Président René Préval en vue de l’organisation des prochaines sénatoriales partielles et éventuellement des élections indirectes.
Au moins trois secteurs, la Fédération protestante d’Haïti (FPH), l’église épiscopale anglicane d’Haïti et le patronat ont déjà officiellement soumis leurs propositions au chef de l’Etat, a appris Radio Kiskeya. Une source proche de la présidence de la FPH a fait savoir que le pasteur Pauris Jean-Baptiste, actuel conseiller électoral ou un autre pasteur, Leonel Raphaël, représentera les cultes réformés au sein de l’institution électorale.
Pour sa part, l’Evêque de l’église épiscopale, Mgr Jean Zaché Duracin, a annoncé que Me Laurette Croyance a été désignée en remplacement de Max Mathurin, président du CEP sortant. Avocate au barreau de Port-au-Prince, l’intéressée enseigne également à l’Université épiscopale et milite activement à la paroisse Saint-Siméon de la Croix-des-Bouquets (environ 40 km nord-est de la capitale).
Vantant les qualités de Me Croyance, Mgr Duracin a tenu aussi à rendre hommage au travail de M. Mathurin dont la non reconduction est, dit-il, essentiellement motivée par le consensus qui s’est dégagé sur la création d’un nouveau Conseil Electoral.
Mardi, le président de la Chambre américaine de commerce en Haïti (AMCHAM), Bernard Fils-Aimé, participant à l’émission "Intérêt Public" à diffuser dimanche sur les ondes de Radio Kiskeya, avait confirmé que le secteur privé des affaires souhaitait être représenté par François Benoît ou Jacques Bernard, en raison de la compétence et de l’honnêteté des deux hommes. Il reviendra à René Préval de porter son choix sur l’actuel trésorier et directeur général par intérim de l’organisme électoral ou sur l’ancien directeur général, deux fonctionnaires généralement très peu appréciés dans les milieux proches du pouvoir.
Vendredi soir, le Président de la république participait à un nouveau round de discussions avec les partis membres de la Convention des partis politiques réunis au Palais National (siège de la Présidence). Le pasteur Luc Mésadieu, président du Mouvement chrétien pour une nouvelle Haïti (MOCHRENA) a souligné que la Convention conditionnait la désignation de son représentant à une clarification du mandat du prochain CEP. La nouvelle équipe devrait être habilitée à organiser le scrutin devant permettre de renouveler le tiers des 30 sièges du Sénat et les élections indirectes, passage obligé pour la formation du Conseil Electoral Permanent attendue depuis 1987. Cette position, qui risquait d’aller à l’encontre de celle de la Présidence, est en phase avec une déclaration conjointe d’organisations de la société civile et de partis politiques appelant le chef de l’Etat à respecter les prescrits de la constitution en créant les conditions nécesaires à la tenue des élections. Quatre partis membres de la Convention, le MOCHRENA, la Fusion des sociaux-démocrates, l’Organisation du peuple en lutte (OPL) et le Parti libéral haïtien (PLH) sont parmi les signataires de cette pétition.
Au Parlement aussi, la perspective de la mise en place d’un énième Conseil Electoral suscite intérêt et appréhensions. Un Député de la FUSION, Saurel Jacinthe, a mis en garde contre un éventuel retour du Dr Macajoux Médard et de Micheline Figaro au sein de l’institution. Estimant que ces deux personnages avaient joué un rôle majeur dans la crise que le pays avait connue suite aux élections contestées du 21 mai 2000 (Préval/Alexis première version), le parlementaire a indiqué que leur nomination exprimerait l’intention de l’Exécutif d’orienter le processus électoral.
Selon la constitution haïtienne, onze nouveaux Sénateurs élus pour six ans devraient entrer en fonction le deuxième lundi de janvier 2008. Cependant, compte tenu des retards accumulés, il y a fort à parier que cette échéance constitutionnelle ne sera pas respectée. Cette situation est annonciatrice de nouveaux écueils tels que risques de dysfonctionnement du corps législatif et décision de Sénateurs en fin de mandat de continuer à siéger au Parlement sans disposer de la légitimité populaire. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4399
Notre avis :
Nous revoilà replongé dans la politicaillerie que nous haïssons de toute notre force et que nous déplorons car ceci n’a jamais amené nulle part. On assistera comme d’habitude à des diatribes « dilatoires » qui ne serviront qu’à cacher des scandales et dévier l’attention pendant qu’il va se passer des choses dont on reparlera dans cinq ou dix ans…

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