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samedi 24 novembre 2007

Le Parc La Visite en coupe réglée

Le Parc national La Visite, l'une des rares régions forestières du pays, est en passe de devenir à son tour un désert. Classé Patrimoine mondial de l'UNESCO, le parc est défiguré quotidiennement par des particuliers qui abattent des arbres comme s'il s'agissait de leur propre propriété. Une situation lourde de conséquences sur l'écosystème du pays.
Décrété parc national en 1983 sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier, La Visite a vu sa couverture forestière passer de plus de 17 000 hectares à moins de 3 000 en moins de vingt ans.



Des nouveaux arbres sont écorcés tous les jours au Parc la Visite(Photo: Site de la Fondation Séguin)

Selon Serge Cantave Junior, coordonnateur général de la Fondation Séguin, une ONG haïtienne qui se bat pour la protection de l'environnement, ce domaine forestier exceptionnel est outrancièrement exploité par des individus qui sont en train de le détruire, au risque de rendre infernale la vie de millions d'Haïtiens. Le sous-sol du parc, a indiqué cet ami de la nature, renferme la troisième nappe d'eau la plus importante du pays. « Pas moins de neuf rivières y prennent leur source, dit-il. Grâce à cette importante nappe d'eau, plus de trois millions d'Haïtiens peuvent se désaltérer quotidiennement. » « Surplombant des villes comme Marigot, à l'Est, et Kenscoff, à l'Ouest, ce massif montagneux les protège contre inondations, éboulements et catastrophes naturelles de tous genres, se réjouit le responsable de la fondation environnementale. Mais à cause de l'abattage systématique des arbres, le parc La Visite risque de ne pas répondre longtemps à cette mission. »

Même les touristes étrangers tirent la sonnette d'alarme. « En montant les sentiers conduisant au pic La Visite, à 2 200 mètres d'altitude, je me suis retrouvée au centre de la forêt et tous les arbres sans exception étaient écorcés sur le premier mètre à partir du sol, tous à partir du même côté, dit une Canadienne adepte de la marche en montagne, qui a roulé sa bosse dans l'Himalaya et en Afrique. Partout autour de moi, tous les arbres étaient écorcés. Tellement qu'il n'en restait que moins de la moitié du diamètre initial. Par exemple, un pin de 20 cm d'épaisseur n'en avait plus que 5 ou 6... C'était d'une tristesse lamentable. Ils vont tous mourir, c'est certain. De beaux arbres de 30 à 50 cm de diamètre, certains ont plus de cent ans. »

Qui coupe les arbres ?
Certains accusent allègrement les paysans du coin, mais ce n'est pas si simple. Tout un important trafic d'arbres se déroule depuis des années à l'insu de tous. « Déguisés en paysans, des prédateurs ont constitué un véritable réseau qui soutire de milliers de dollars à partir de la déforestation du parc », affirme Wini Attié, un autre responsable de la Fondation Séguin. « Des camions chargés de tonnes de planches laissent quotidiennement le Pic La Selle pour se diriger vers le centre commercial de Port-au-Prince au bord de mer.» Selon lui, l'attaque du mardi 6 novembre en cours contre trois agents forestiers - en place depuis seulement deux semaines - a été perpétrée par ceux qu'il qualifie de « mafias qui souhaitent exploiter librement le parc». Trois agents forestiers nouvellement nommés par l'Etat afin de protéger le Parc national avaient alors été sauvagement attaqués et blessés à l'arme blanche.
Indignés, les responsables de la fondation se questionnent aujourd'hui sur la responsabilité de l'Etat quant à l'élaboration d'une politique de gestion de l'environnement. Ils critiquent les dirigeants qu'ils estiment être les premiers des agents destructeurs de l'environnement. Selon eux, si rien n'est fait pour arrêter la déforestation accélérée de La Visite, des lieux comme Marigot et la Plaine risquent de disparaître un jour sous l'eau, comme ce fut le cas de Fonds-Verrettes et de Mapou, deux communes sévèrement touchées par des inondations en 2004. Les dernières intempéries, qui ont fait pas moins d'une soixantaine de morts, ont d'ailleurs affecté particulièrement les départements de l'Ouest et du Sud-Est.

Au Parc La Visite, des arbres sont brulés pour être récupérés plus facilement par des inconnus (Photo: Site de la Fondation Séguin)

» Au moment de la création du Parc en 1983, le gouvernement de Jean-Claude Duvalier avait autorisé 88 familles à habiter provisoirement dans les limites du parc. 24 ans plus tard, des agents de la DGI afferment des portions de terre à des particuliers, qui y construisent des maisons. « Les gens ne devraient pas habiter aux abords du Parc afin de conserver pour toujours le caractère naturel du lieu, véritable château d'eau d'Haïti avec toutes ces montagnes dont la plus haute, le pic La Selle, culmine à 2 674 mètres», dit Serge Cantave Junior.
« C'est dommage, car c'est l'un des plus beaux joyaux de toute la Caraïbe, susceptible d'attirer les adeptes de l'écotourisme, la forme de tourisme qui se développe le plus rapidement à l'heure actuelle, a déclaré la Canadienne avant de s'envoler pour Montréal. S'il n'y a plus d'arbres, les touristes ne viendront plus jamais en Haïti.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50848&PubDate=2007-11-22
Danio Darius

daniodarius001@yahoo.fr
Notre rage:
Tous les jours nous découvrons réellement le niveau de conscience des citoyens haïtiens qui sont pas trop éloignés des primates qui ont dans leur processus d’adaptation pour assurer la survie de l’espèce ont du se convertir en prédateurs.
Nous découvrons aussi ce qu’il a été convenu d’appeler les perceptions de la corruption. Les haïtiens ont appris à survivre comme le serpent qui dévore sa queue. Cependant nous ne savons pas si l’intinct haitien a atteint le niveau nécessaire qui le pousserait à s’arrêtrer avant la dernière bouchée fatidique carrément incompatible avec la vie.
Aujourd’hui la faim, le chômage, la mauvaise gestion des gouvernements antérieurs s’agencent de façon à constituer une vraie tête de turc, un vrai bouc émissaire émissaire qui justifie tout.
Quelles questions se poser après avoir lu une telle situation ?
Ceux qui se sucrent avec la coupe inconsciente des arbres ne s’appellent surement pas joxibrin ou exiis ; ce sont des Messieurs Tartanpions possèdant la double nationalité avec maisons à New york Miami ou canada. L’avenir de leurs descendances est assuré et surtout pas en Haïti.
Ils font malheureusement partie de ceux-là qui gravitent autour du gouvernement quand ils ne dansent pas collés-serrés avec lui !
Ils travaillent avec leur bouée de sauvetage attachées au cou et ils sont toujours prêts quand il s’agira de laisser le navire juste avnt le plongeon final.
Cette chute vertigineuse ne les effraie toujours pas car leurs flairs de prédateurs, radars infallibles, leur permettront toujours d’anticiper les dernières secondes, les dernières secousses juste avant la fatalité !

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