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mercredi 31 octobre 2007

Le Centre commercial froid comme le temps

Au lendemain du passage du cyclone Noël, Port-au-Prince paraissait vidée de ses habitants. Commerce, écoles et administrations publiques fonctionnaient au ralenti.
Vue de la grand-rue, une des principales artères du centre-ville de Port-au-Prince
Mardi 30 octobre, 1 h PM. La rue du Magasin de l'Etat, où règne habituellement une grande activité, est presque vide. Les portes des magasins longeant l'artère, devenue encore plus impraticable suite au passage du cyclone Noël, sont fermées. Eparpillés ça et là au bord des trottoirs, quelques marchands de produits comestibles essaient d'écouler leurs produits contre vents et marées.
Parmi ces rares petits marchands, Jeanne, résidente du quartier de Bel-Air, est assise devant son petit négoce et attend son premier client de la journée. « Je n'ai rien à donner à mes 4 enfants, déplore-t-elle. Je suis ici depuis plus de 4 heures et je n'ai rien pu vendre.»Le gros commerce au centre-ville n'est pas le seul secteur à être paralysé au lendemain du passage du cyclone. La grande majorité des écoles de la capitale sont demeurées fermées. Certains écoliers qui avaient malgré tout pris le chemin de l'école ont dû faire demi tour. Les rares établissements scolaires ayant encore leurs portes ouvertes ont renvoyé les élèves plus tôt que d'ordinaire.« Nous n'étions pas nombreux dans ma salle de classe. Les responsables nous ont dit qu'en raison du cyclone demain sera férié », dit Joseph, un écolier d'une dizaine d'année.

Vue de la grand-rue, une des principales artères du centre-ville de Port-au-Prince

Les activités étaient au ralenti dans les administrations publiques. A la Direction générale des impôts (DGI), presque tous les services étaient paralysés. Les portes de cette administration ont été fermées très tôt.

Au niveau du secteur bancaire, la situation a été un peu différente. Les succursales des banques ont fonctionné comme d'habitude. Une diminution des clients fréquentant ces institutions a néanmoins été remarquée.
Le constat est identique dans le transport en commun. Les tap-tap étaient rares en début de matinée. Mais leur nombre allait croissant en milieu de journée.Selon le météorologue Ronald Semelfort la tempête tropicale Noël a balayé lundi la côte sud d'Haïti à une vitesse de 9 km/h. Elle a aussi frappé les côtes du Sud, de la Grand Anse, des Nippes, de l'Ouest, du Centre, de l'Artibonite, du Nord-Est, du Nord et du Nord-Ouest.
Alain Gaillardgtilain@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50354&PubDate=2007-10-30

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