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vendredi 14 septembre 2007

L’ambassadeur du Brésil à Port-au-Prince rejette catégoriquement l’étiquette de "force d’occupation" attribuée aux militaires brésiliens en mission en

En pleine polémique, Paulo Cordeiro Andrade Pinto a tenté à Brasilia de contrer la campagne orchestrée par l’Ordre des avocats du Brésil pour obtenir le retrait des casques bleus
jeudi 13 septembre 2007,
Radio Kiskeya

L’ambassadeur du Brésil, Paulo Cordeiro Andrade Pinto, a énergiquement protesté jeudi à Brasilia contre les récentes déclarations de l’Ordre des avocats du Brésil (OAB) qualifiant de "force d’occupation" le bataillon des casques bleus brésiliens déployé en Haïti.
Selon une dépêche de l’agence ANSA, le diplomate a affirmé que les 1.200 soldats fournis par Brasilia à la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) n’ont rien à voir avec "une force d’occupation". Il ajoute que l’objectif de la mission est "au-delà de la coopération militaire, la reconstruction du pays".
Pour tenter de désamorcer la polémique, Andrade Pinto a cité à titre d’exemple les efforts des autorités brésiliennes auprès du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale en vue d’obtenir "l’annulation totale de la dette externe d’Haïti".
La position exprimée par le diplomate reflète fidèlement celle de son gouvernement. Le ministre de la défense, Nelson Jobim, avait déjà rejeté les allégations de l’Ordre des avocats du Brésil lors de sa participation à la réuinion latinoaméricaine sur l’avenir de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), organisée la semaine dernière à Port-au-Prince. "Le document démontre une méconnaissance totale de la situation prévalant ici et représente une manifestation d’un volontarisme typique de cette envie de faire de l’opposition", avait rétorqué Jobim à la publication d’un rapport négatif de l’OAB sur la présence brésilienne en Haïti.
A la suite du séjour à Port-au-Prince, en juin dernier, d’une mission des mouvements sociaux et syndicats brésiliens dont ils faisaient partie, les avocats n’ont cessé de dénoncer "le travail répressif des casques bleus au détriment des tâches humanitaires promises". Des arguments amplement suffisants pour porter l’opinion publique brésilienne à réclamer le rapatriement des casques bleus.
Depuis 2004, le Brésil détient le commandement de la force internationale de paix composée de 9.000 militaires et policiers.
Brasilia estime le coût financier de son engagement militaire en Haïti à 370 millions de reals (la monnaie locale), environ 185 millions de dollars américains tirés du trésor public au cours des trois dernières années. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4118

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