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jeudi 9 août 2007

Perspective d’une plus longue présence de la MINUSTAH : "plaidoirie" en faveur de la nouvelle force publique ou du rétablissement de l’armée

Toujours pas de précision sur la commission chargée de l’étude de la nouvelle force publique
jeudi 9 août 2007,
Radio Kiskeya

De nombreux dirigeants de la Convention des Partis Politiques se sont une fois de plus prononcés mercredi sur la question de la prolongation du mandat de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), en marge de la cérémonie d’inauguration du local de ce regroupement politique à l’ancien siège du Congrès National du Congrès des Mouvements Démocratiques (CONACOM) à Pont Morin (centre de la capitale),
Les opinions exprimées par ces dirigeants politiques entrent dans le cadre des réactions à l’entente intervenu entre le président René Préval et le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban-Ki-Moon sur une nouvelle prolongation d’au moins un an du mandat de la MINUSTAH. Le patron de l’ONU s’est montré encore plus « généreux » à ce sujet au cours de sa visite la semaine dernière à Port-au-Prince en donnant l’assurance que « la mission onusienne n’est pas prête d’abandonner Haïti ».
Pour le Pasteur Luc Mésadieu (Mouvement Chrétien pour le Renouveau d’Haïti, MOCHRENAH), la prolongation du mandat de la mission onusienne ne devrait pas dépasser 6 mois. Ce serait un temps suffisant pour remettre sur pied l’armée.
Le leader du Parti Nationaliste Démocratique et Populaire d’Haïti (PNDPH) rejette pour sa part sans détour le principe même de la présence d’une force étrangère dans le pays.
Mettant en garde contre l’éventualité d’un départ prématuré ou précipité de la MINUSTAH, l’ancien colonel Himmler Rébu a insisté sur la nécessité pour Haïti de préparer rationnellement ce départ, en mettant en place la nouvelle force publique.
Alors que les responsables politiques opinaient sur la question de la nouvelle force publique, une rencontre se tenait presque sur le même thème au Palais Législatif entre la Commission Justice et sécurité du Sénat (dirigé par le sénateur Youri Latortue, lui-même ancien militaire) et la Coordination des anciens militaires. Au menu des discussions : la question du rétablissement de l’armée et la relance du processus de versement d’indemnités aux militaires démobilisés initié par le gouvernement de transition du Premier ministre Gérard Latortue.
Le sénateur Youri Latortue a promis à ses interlocuteurs de soumettre à ses pairs leurs « légitimes doléances », tout en leur rappelant la décision prise par les parlementaires de dégager un certain montant dans le budget en exercice en vue de l’étude de la nouvelle force publique.
Le chef de l’Etat, René Préval, et le Premier ministre Jacques Edouard Alexis, ont à maintes reprises annoncé la formation d’une commission chargée de l’étude de la nouvelle force publique qui pourrait être « une armée, une gendarmerie ou une police mieux équipée et structurée ». [jmd/RK].

Source:
Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com/
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Notre commentaire
Et le Président René Préval et le Premier Ministre Jacques Edouard Alexis ses ont prononcé en défaveur de la constitution de cette nouvelle force de l’ordre. Le Président Préval juste avant sa prise de possession, il avait fait savoir qu’il n’aurait pas fini son premier mandant si les Forces Armées d’Haïti n’étaient pas démobilisées. Ceci explique clairement sa vision et sa conception sur la problématique de la constitution d’une force de l’ordre.
Là ou le Président et le gouvernement pêchent c’est quand ils continuent à demander une prolongation de la mission de la MINUSTAH en Haïti sans commencer à préparer ce regain d’autonomie qui doit passer officiellement par la constitution de la nouvelle force publique.
Que finisse cette histoire de commission et que le gouvernement se prononce ouvertement sur ce sujet en sachant que la MINUSTAH ne pourra pas rester indéfiniment en Haïti et comme le disait un constitutionnaliste, Haïti ne pourra jamais bénéficier de l’apport des investisseurs sans une vraie stabilité sociale et politique. Cette stabilité n’est pas compatible avec la présence d’une force étrangère sur le territoire national.
Que les partis politiques se prononcent et agissent pour que cette commission finisse par donner ces conclusions et que les travaux effectifs pour la constitution de cette nouvelle force débutent.
DrJJ 090807

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