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samedi 9 juin 2007

Claire Lydie Parent veut appliquer la règle de « trois »...Cela devient plus qu'urgent!


Les responsables de la Mairie de Pétion-Ville se sont engagés depuis quelques jours à débarrasser les rues et les trottoirs de cette commune des marchands qui s'y installent anarchiquement. Certains résidents applaudissent l'initiative du nouveau cartel, d'autres au contraire critiquent sévèrement sa façon de faire.

« Les trottoirs aux piétons, le marché aux marchandes, la rue aux véhicules.» La fameuse formule du maire de Pétion-Ville, Claire Lydie Parent, pour rendre les rues de cette commune propres et accessibles, ne fait pas du tout l'affaire des petits détaillants.
Depuis la semaine dernière, des agents de la municipalité ont décidé d'une campagne de déguerpissement et de saisie de marchandises au niveau des rues Lambert, Grégoire, Métellus, Geffrard et à l'avenue Panaméricaine. « La décision est claire. Les rues et les trottoirs doivent être tous déblayés de ces étalages obstruant le passage aux véhicules et aux piétons », a scandé mardi dernier, Etienne Jean Gagnol, un responsable de la mairie de Pétion-Ville, à la tête d'un cortège patrouillant les rues de Pétion-Ville. En effet, depuis cette campagne, des paniers de provisions alimentaires et autres marchandises ont été saisies dans les zones interdites.
Une situation qui soulève la colère des petits commerçants, en majorité des mères de famille. Ces marchandes critiquent et fustigent cette façon de faire des autorités municipales qui, selon eux, ne leur offrent pas un cadré idéal pour leur commerce. « Ils nous exigent de quitter le trottoir, mais ils nous indiquent aucun autre endroit où nous puissions nous installer », crache une marchande d'épices. « Ils nous poussent à quitter la rue et saisissent nos marchandises sans même nous avertir », crie une autre, le visage triste, l'air mécontent. Des réactions que les responsables de la mairie tentent de démentir. Selon Etienne Jean Gagnol, les marchandes avaient été prévenues depuis deux mois de cette décision. « Il a été formellement interdit qu'ils continuent à placer leurs tréteaux ça et là dans les rues ».


Malgré la pression exercée par les agents de la mairie contre les occupants des rues et des trottoirs, certains marchands défient la vigilance des brigadiers. Ce qui rend peu effective l'initiative de la nouvelle administration communale. A la rue Lambert, tout près du Tribunal de Paix, malgré l'interdiction qui leur est faite d'installer leurs marchandises, les détaillants profitent du stationnement des voitures pour exposer leurs produits. Il y en a surtout qui viennent le soir pour échapper à la vigilance des employés de la mairie. D'autres préfèrent laisser l'essentiel de leurs marchandises aux dépôts et tiennent dans leurs mains ou dans une cuvette quelques produits cosmétiques.
D'autres causes rendent peu efficace la décision des autorités municipales. La plupart des détaillants chassés du trottoir sont refoulés dans des espaces de vente déjà trop encombrés. D'autres sont relégués dans des rues transformées anarchiquement en marché et peu fréquentées par des automobiles. C'est le cas de la rue Geffrard (zone Colonie). Fourmillant de marchands de vêtements usagers, cette zone limitrophe du collège Dominique Savio, regorge de plus en plus de vendeurs expulsés des zones interdites.


Interrogée à ce sujet, une employée de cette institution congréganiste n'a pas caché son indignation face à cette situation. Pour elle c'est une perte de temps de déplacer des étalagistes pour les encombrer devant l'établissement scolaire, causant un véritable embouteillage entre marchands et écoliers. « C'est une mesure à repenser », fulmine-t-elle.
Par contre, d'autres citoyens se disent satisfaits du fait qu'ils puissent vaquer un peu librement à leurs activités. « Maintenant, on peut marcher sans se faire bousculer », s'est réjoui un élève du Lycée de Pétion-Ville, longeant gaiement la rue Lambert vidée de ses occupants.L'initiative du nouveau cartel municipal visant à redonner à Pétion-Ville son visage d'antan est louable.
Cependant, il reste beaucoup à faire. Malgré l'installation de poubelles, les fatras jonchent les rues, des égouts sont à ciel ouvert, des marchés se trouvent dans des espaces destinés à la circulation de véhicules, des eaux stagnent...Tout une panoplie de problèmes à résoudre si on veut vraiment que la commune renaisse de ses cendres.
Sherley Dominique / sherleydominique@yahoo.fr
Jean Max St Fleur/ tmaxner@yahoo.fr
Source Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Les comparaisons faisant intervenir les tableaux les plus sombrent s'adaptent comme du prêt à porter à Haïti. Preuve que toutes les prédictionsd imaginables dans le mauvais sens ont été généreusement dépassées. Le choix délibéré des dirigeants laissant l'administration au petit bonheur la chance pour s'occuper exclusivement de s'enrichir à tout prix à repousser la société haïtienne au-delà de l'acceptable et du concevable.
Haïti c'est justement ça aujourd'hui. Les habitants de ce pays ont compris que le fait d'enfreindre délibérément et dans l'indifférence absolue les lois, ont fini par proclamer leur caducité. Aujourd'hui la moindre disposition prend l'allure de révolution.

La difficulté de redresser le crochu est si immense que les solutions les plus abjectes pour prepétrer le statut quo semble plus plausible que de vouloir tout naturellement de se tourner vers une démarche s'incrivant dans la recherche d'une normalité. Si un élu proposait de détruire les ediffices qui encombrent les grands marchés de Petion Ville et de Port-au-Prince pour permettre à tous les paysans de venir vendre "slips" et des culottes" dèjà portées, il serait applaudi des mains et des pieds.
Aujourd'hui Madame Parent, il est déjà trop tard. Nous avions perdu deux siècles. Il faut agir. On ne fait pas d'omelettes sans casser les oeufs. Si le "tout moun se moun" traduit une permission de faire tout en se fichant des lois sociales de la communauté nous voulons bien accepter une difference entre "moun" et "moun".
Faire retablir les lois c'est justement revenir vers l'humanisation de notre société.
Haïti est une sorte de bipède dont l'ischémie aigüe semble pousser vers l'amputation une jambe pour essayer de le sauver de la mort. Entre un mort et un handicappé...le choix reste assez facile.
Les enjeux sont énormes il faut de la hargne, de la détermination et de la vision.
Haïti saura vous le remercier

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