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jeudi 21 juin 2007

Alexis rend des comptes au Sénat .. Il ne veut pas de forces armées en Haïti!

Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis a répondu, mercredi, à une convocation de la commission justice et sécurité du Sénat. L'ombre des Forces Armées d'Haïti (FAD'H) démantelées, il y a de cela douze ans, planait sur les débats. Houleux à certains moments.« Aussi longtemps que nous sommes en fonction, nous n'allons pas tracer la voie à des nouveaux coups d'Etat dans le pays », a lâché le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis aux membres de la commission justice et sécurité du Sénat. L'histoire d'Haïti, a rappelé le chef de gouvernement, est jalonnée de coups d'Etat auxquels est mêlé le plus souvent le haut Etat-major des Forces armées d'Haïti démantelées au retour de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide de son premier exil.
La création d'une force se sécurité nationale doit faire l'objet d'une réflexion profonde, a dit le Premier ministre qui répondait à une convocation de la commission justice et sécurité du Sénat inquiète, entre autres, de la détérioration des conditions de détention au Pénitencier national. « Le président René Préval a donné son feu vert à la mise en place d'une commission pour décider de la force publique », a dit M. Alexis accompagné de trois de ses ministres, d'un secrétaire d'Etat et du commandant en chef de la Police nationale et celui de l'administration pénitentiaire.

La commission à venir, dit-il, aura huit mois pour produire son rapport avant de décider soit de la création d'une nouvelle force de sécurité, de la réhabilitation des FAd'H destituées de facto ou du renforcement d'unités spécialisées de la Police Nationale d'Haïti. « Cette commission devra analyser la problématique de la sécurité, revisiter l'histoire des forces de sécurité dans le pays et décider de l'option à prendre », a précisé Alexis. Des consultations, dit-il, sont en cours pour désigner les membres de la commission annoncé en début de semaine par le président René Préval. « Beaucoup de pays de l'Amérique latine traversés également par des coups d'Etat font partie de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti », a répliqué le sénateur Youri Latortue qui demandait des comptes sur les 125 millions de gourdes prévues dans le budget initial pour les études nécessaires à la mise en place de cette nouvelle force de sécurité publique. Le président de la commission justice et sécurité a trouvé en son collègue Jean Gabriel Fortuné un bon allié pour contrecarrer certaines interventions du Premier ministre relatives au passé des FAd'H souvent mêlées dans des coups d'Etat.
« J'ai le regret que vous posez la problématique de l'armée avec état d'âme Monsieur le Premier ministre. Moi aussi j'ai été victime de coup d'Etat, mais en tant qu'homme d'Etat, je ne peux pas poser la problématique avec état d'âme », a renchéri l'élu du Sud, tout en rappelant l'obligation de respecter la Constitution qui reconnaît l'Armée et la police comme deux forces de sécurité dans le pays. Le drame des prisons

La construction d'une prison moderne est plus qu'une nécessité, a admis le gouvernement et les parlementaires qui déplorent la détérioration des conditions de détention à Port-au-Prince et dans les villes de province. Jusqu'au 19 juin, le Pénitencier national hébergeait 2907 personnes alors que sa capacité d'accueil est d'environ 1200. « La pays souffre d'un problème de surpeuplement des prisons, a réagi René Magloire, ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Haïti est l'un des pays qui a le plus faible taux de détention. » Jusqu'au début de la semaine, 6 mille 47 personnes étaient entassés dans les 17 centres d'incarcération éparpillés dans la zone métropolitaine et dans certaines villes de province dont plus de la moitié sont en détention préventive prolongée.

« Les causes de la détention préventive sont multiples et complexes », a estimé le ministre Magloire qui annonce la mise en place d'une commission composée de deux représentants de son ministère, d'un représentant de l'Office de protection des citoyens et d'un représentant de la Direction pénitentiaire pour aider à la diminution du taux de détentions préventives. Les ordonnances des juges d'instruction qui ne sont pas toujours exécutées, les cabinets d'instruction qui ne prononcent pas les verdicts aux rythmes souhaités figurent parmi les causes évoquées par M. Magloire pour tenter d'expliquer les causes des détentions préventives. Quarante deux sur cent des détenus du Pénitencier national sont physiquement malades. Sept sur cent des détenus souffrant sont envoyés dans des hôpitaux dont le Sanatorium pour y être soignés

PerspectivesLa Canada et les Etats-Unis sont prêts à financer la construction et la réhabilitation des prisons des villes de province, a annoncé le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, également président du Conseil supérieur de la police nationale. Nous avons, dit-il, cherché longtemps et finalement le gouvernement du Canada se dit prêt à financer dès cette année la construction et la réhabilitation des prisons dans les villes de province. « Les Etats-Unis ont toujours évoqué des contraintes juridiques pour financer la construction de prisons dans des pays étrangers même s'ils en ont construits en Irak. Mais, récemment, l'Ambassadeur Janet A. Sanderson m'a informé qu'ils ont trouvé une formule pour nous aider », a indiqué le Premier ministre.Le chef du gouvernement a, par ailleurs, annoncé le processus d'acquisition d'un terrain à Pernier dans la perspective de construction d'une prison moderne. L'Etat haïtien, dit-il, cherche à prendre possession d'un autre terrain acheté il y a de cela dix ans à Morne-à-Cabris toujours dans la perspective de construction de nouveaux centres d'incarcération pour aider à améliorer les conditions de détention dans le pays et de créer les conditions de réinsertion des détenus.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45147&PubDate=2007-06-20

« Aussi longtemps que nous sommes en fonction, nous n'allons pas tracer la voie à des nouveaux coups d'Etat dans le pays »
De ces petites phrases dont le Premier Ministre en garde jalousement le secret pour nous gratifier en temps et lieux voulus des ses prémices tirés d’un recueil de chefs d’œuvre. C’est dans la lignée d’une de ses premières déclarations faites avant son départ pour l’Espagne qui aurait du avoir comme vocation de calmer et de faire diminuer l’indignation envahissante qui suffoquait la société haïtienne après l’assassinat brutal de la jeune Farah.
A l’époque contre une attente tout à fait contre nature il avait assuré, dans un langage ponctué d’une arrogance bête et idiote, qu’il avait l’intention de continuer à négocier avec les bandits porteurs de mort et de désarroi.
Il existe une différence absolument abismale entre ne pas retarcer la voie aux coups d’état et ne pas aller contre les volontés et les désiderata du « maitre » des « maîtres », Jean Bertrand Aristide.
Le spectre macabre de cet individu hante encore les jours et les nuits de nos politiciens. Au pouvoir par aristide reste un credo bien prisé par nos présidentiables.
Certains démontrent une sympathie ouverte en prônant une conférence nationale qui attribuerait une importance puérile et ingénue aux anciens bourreaux d’Haïti en occurrence Duvalier et Aristide. Cultiver un tel discours replace les candidat qui arbore ce genre de verbe en pole position avec les votants lavalassiens même quand on reste persuadé que ces deux néfastes personnages historiques font désormais partie du problème d’aristide.
Monsieur le premier ministre, un jour les forces de la Minustah plieront bagage, sur qui pourrez vous compter pour assurer la sécurité du pays et de l’état. Car aujourd’hui en embuscade se trouve une armée de la même constitution que notre noble armée indigène mais dont les motivations sont de loin différentes.
Comment comptez-vous les contrôler ou protéger la ville contre leurs méfaits ?

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