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mercredi 17 janvier 2024

Protestations et paralysie des activités dans plusieurs villes de province

Plusieurs villes de province se sont réveillées sous tension ce lundi 15 janvier 2024.
Par Par Jean Daniel Sénat
15 janv. 2024 | Lecture : 3 min. Plusieurs villes de province se sont réveillées sous tension ce lundi 15 janvier 2024. La veille, l’ancien rebelle Guy Philippe avait appelé la population à la désobéissance civile pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry. A Jérémie, Le Nouvelliste a constaté une paralysie des activités. Les écoles, les institutions publiques et privées ont gardé leurs portes fermées. Le commerce a tourné au ralenti.
En milieu de journée, plusieurs centaines de protestataires ont été remarqués dans les rues. Les manifestants ont exigé le départ du premier ministre Henry. « On ne veut plus de lui. Sous son administration, la situation s’est détériorée. Il n’est pas l’homme de la situation », a pesté un participant à la manifestation.
La tension est montée d’un cran quand les manifestants ont voulu attaquer la résidence de l’ancien sénateur Saurel Jacinthe, accusé d’avoir ordonné une répression contre la manif. Ils ont lancé des pierres en direction de la maison de l’ancien parlementaire. La police a dû intervenir pour rétablir l’ordre. Le Nouvelliste a constaté des affrontements entre les agents de sécurité de la résidence privée de l'ancien sénateur et manifestants à la rue Legagneur, zone reliant les quartiers de Rochasse et Caracolie.
La ville des Cayes a également vécu une journée de tension ce 15 janvier. Les établissements scolaires ont fermé leurs portes. Même cas de figure pour l’administration publique. Les magasins sont restés fermés. Des centaines de manifestants ont été remarqués dans les rues pour réclamer le départ du premier ministre Ariel Henry.
Les protestataires ont exprimé leur ras-le-bol face au système en place qui, selon eux, ne fait rien pour sortir le pays de l’insécurité. « Nous allons fermer tous les bureaux de l’État dans le département pour forcer le premier ministre à laisser la tête du pays » a déclaré un manifestant vêtu d’un t-shirt blanc auquel est écrit « Nou se Guy Philippe ». Des propos acides ont été lancés par les protestataires le long de leur parcours à l’endroit du premier ministre, Ariel Henry et du délégué départemental du Sud, Ketnor Estinvil. Ils accusent le chef de la primature d’être en complicité avec les gangs qui terrorisent le pays.
Le décor n’était pas différent à Miragoane. Les activités ont été au point mort.Les portes des établissements scolaires, des bureaux de l’administration publique et des institutions privées sont restées fermées. A la principale gare routière de la commune, les activités ont été à l’arrêt. La circulation des véhicules a été très fluide. À Carrefour, dans le département de l’Ouest, des centaines de manifestants ont répondu à l’appel de Guy Philippe. Ils ont protesté dans les rues de cette commune pour dénoncer la gouvernance de M. Henry. A l’aide d’un rara, munis de pancartes, ils ont exprimé leur colère contre le locataire de la primature et signifié leur opposition au déploiement de la Mission multinationale de sécurité en Haïti.
Au centre-ville de Ouanaminthe, sur la route nationale #6 et dans des quartiers comme Anba Gaya, non loin du site où se construit le canal d'irrigation sur la rivière Massacre, des barricades de pneus enflammés ont été remarqués tôt de la matinée du lundi 15 janvier 2024. Des partisans de l'ancien chef rebelle Guy Philippe, répondant à son appel à la désobéissance civile, ont fermé les portes de plusieurs institutions publiques telles que l'ONA, la DGI et le tribunal de Paix. Les écoles publiques et privées ainsi que le grand commerce ont dû aussi fermer leurs portes.
https://lenouvelliste.com/article/246348/protestations-et-paralysie-des-activites-dans-plusieurs-villes-de-province

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