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vendredi 6 octobre 2023

Le chef de l'opposition kenyane refuse que son pays dirige la mission multinationale en Haïti

Raila Odinga a souligné que « le problème en Haïti est politique, il ne nécessite pas seulement des armes, il nécessite des conversations »
EFE
Nairobi - oct. 05, 2023 | 17h27 m.| Le chef de l'opposition kenyane, l'ancien Premier ministre Raila Odinga, a déclaré que la décision de son pays de diriger la mission multinationale en Haïti approuvée ce lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU n'est "pas une mesure correcte", selon une interview publiée ce jeudi par les médias locaux.
"Je ne pense pas que ce soit la bonne mesure. La question que nous devrions nous poser est : pourquoi le Kenya ?", a déclaré Odinga lors d'une interview accordée jeudi soir à la chaîne de télévision KTN News et rapportée aujourd'hui par les médias kenyans.
Le chef de l'opposition a souligné qu'« avant même de venir en Afrique, Haïti est aux portes des États-Unis, qui sont la nation la plus puissante du monde ».
"Il existe également plusieurs autres îles des Caraïbes autour d'Haïti, comme la Jamaïque, les Bahamas et la République dominicaine. Qu'y a-t-il de si unique au Kenya pour qu'il ait été choisi pour diriger la force multinationale en Haïti ?", a demandé l'ancien Premier ministre.
Odinga a souligné que « le problème en Haïti est politique, il ne nécessite pas seulement des armes, il nécessite des conversations ».
"Nous avons suffisamment de problèmes dans cette région. Nous avons nos soldats en Somalie et d'autres en République démocratique du Congo, je ne considère pas la situation en Haïti comme une priorité", a-t-il souligné.
"Quand les cercueils commenceront à arriver ici, nous le regretterons. Haïti est dangereux et il est possible que notre police y ait des problèmes", a prévenu l'ancien Premier ministre.
Odinga a exprimé ces critiques après que le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé lundi dernier le déploiement pour un an (prolongable) de la force multinationale, avec treize voix pour, deux abstentions (Russie et Chine) et aucune voix contre.
Le Kenya a proposé de prendre les devants en envoyant environ un millier de policiers, un dispositif que le gouvernement haïtien lui-même avait demandé il y a un an et qui avait le soutien du secrétaire général de l'ONU, António Guterres.
https://www.diariolibre.com/mundo/resto-del-mundo/2023/10/05/lider-opositor-de-kenia-rechaza-su-pais-lidere-mision-haiti/2482537

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