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lundi 23 septembre 2019

Il n’y a pas que des barricades à Port-au-Prince, le street art investit nos murs

Publié le 2019-09-20 | Le Nouvelliste
Alors que l’on brûle des pneus à l’avenue Lamartinière, au Bois-Verna, ce mardi 17 septembre, le festival de graffitis ne chôme pas. Les graffiteurs continuent à peindre nos murs. Armés de bombes aérosols, de pinceaux, de récipients de peinture, ils expriment en couleurs des sujets qui éveillent notre curiosité. Les murs des maisons et écoles privées de l’avenue Lamartinière, des rues Camille Léon et Baussan se transforment au fur et à mesure.

Le Collectif pour la promotion des arts urbains et de l’art contemporain (CPAUAC) a réuni vingt-six d'artistes (9 internationaux et 17 locaux) autour du thème : « Mobilité contemporaine – Déterritorialiser l’imaginaire ». Du 10 au 20 septembre 2019, l'art street décrète la permanence sur la voie publique.

Les artistes étrangers, américains, français, belges, mexicains et brésiliens, ne se sont pas présentés aujourd’hui sur les lieux, ils ont joué la carte de la prudence. Mais plusieurs jeunes graffeurs haïtiens n'ont pas raté le rendez-vous.

À trois jours de la fin de la 4e édition de ce festival, ils se donnent à fond sur nos murs. Ces jeunes inscrits dans la dynamique du street art, en d'autres mots, l’art urbain, l’art éphémère, s’accrochent à ce qu’ils font. Ils sont, pour la plupart, dans la vingtaine. À cet âge, on n’a peur de rien. Au nom de sa passion, on brave tous les dangers.

À la rue Camille Léon où pointent quelques rares voitures, un petit groupe d'artistes œuvrent sur des fresques entamées depuis trois ou quatre jours. Les murs prennent de la valeur, véhiculent des messages et de l'émotion. En posant notre regard étonné sur ces formes, l’information prend d’autres résonances.

Manifestement, il n’y a pas que des barricades à Port-au-Prince, des tirs sporadiques, la rareté de l'essence, la vie chère et l'attente exaspérante du dénouement de cette crise interminable. La culture est là aussi, dans la grâce et la légèreté. Elle envoie des ondes vibratoires en gammes chromatiques, même si elle est noyée dans une actualité pesante.




Auteur: Claude Bernard Sérant
Source: https://lenouvelliste.com/…/il-ny-a-pas-que-des-barricades-…

DIZONPAM:
Très belle initiative avec des réalisations de très bonnes qualités. Les couleurs attirent et calment. Les perspectives sont des invitations à partager... Que l'essor de cette expression artistique n'ouvre pas une version du street art et saletés! Avec une ville propre, les productions de ce festival apporteraient définitivement un autre élan de vie à nos murs qui sont trop hauts déjà!

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