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dimanche 2 octobre 2016

MASI/MADI.. ABCES SUR CLOUS EN HAITI

« Je ne suis pas contre ceux qui sont pour ni avec ceux qui sont contre ».
C’est la formule que j’avais retrouvée pour caractériser mon désengagement face au sujet « Mariage pour tous » qui fit débat au début du septennat de François Hollande en France. Comme beaucoup d’autres observateurs neutres j’avais du mal à comprendre et à accepter que le mariage des homosexuels soit effectivement d’une si grande priorité pour qu’un gouvernement y fasse une pierre angulaire. Ceci, au détriment d’autres sujets comme le chômage, la croissance pour en citer quelques uns.
Empêtrés entre les mailles d’une lutte contre le chômage qui ne cesse de grimper et l’impopularité croissante du chef de l’état, les ténors du socialisme caviar font comprendre que leurs actions tendent à changer le monde.
Au départ, je me suis dit que c’était le discours pour défendre ce qui ne peut être défendu que par des fanatiques d’une cause.
Je suis resté à l’écart du sujet en respectant les gens comme appartenant à cette espèce humaine rangée et conditionnée au sein d’une société avec des lois des institutions et des définitions qui garantissent le vivre ensemble tout en laissant à chacun une lueur de liberté que beaucoup défendent et ont défendu avec leurs sangs et leurs vies. Je respecte les gens avec leurs religions et leurs orientations sexuelles.
Mes considérations sur l’être humain m’ont toujours poussé à considérer comme la plus grande aberration de tous les temps tout système qui mit à mal et foula aux pieds l’humanité des gens.
Mon esprit rejette l’assujettissement des êtres humains.
Ce préambule qui a l’allure d’un sentier m’éloignant du sujet représente des parenthèses ouvertes pour dire qu’une fois je discutais avec l’une des plus intelligentes de mes amies et j’essayais de lui faire comprendre que beaucoup de ces comportements du passé que nous considérons aberrants aujourd’hui ont eu leurs défenseurs avec l’appui de grandes théories pseudo scientifiques. Comme exemple bien entendu j’ai mentionné l’esclavage et la colonisation.
Bien entendu elle m’accusa de mélanger les genres. Une réflexion à laquelle je m’attendais.
En fait je voulais prêcher la prudence et la tolérance. Et surtout éviter cette propagation de ce nouvel évangile qui veut absolument déboulonner certaines structures qui jusqu’alors constitue la base de sustentation de notre société.
Que l’on entreprenne des croisades contre les sociétés qui refusent le mariage des homosexuels est aussi excessif que le comportement de ceux qui combattent jusqu’à une certaine violence idée.
Aujourd’hui c’est devenu un problème de société et chaque société doit pouvoir le gérer en fonction de sa capacité de lecture du sujet.
Ce que j’ai dit de la France et du gouvernement socialiste je le répéterai à propos d’Haïti et les défenseurs de cette cause. Si les français ont fini par accepter la loi sur le mariage homosexuel comme une avancée qui justifie un deuxième mandat socialiste et de François Hollande, cette lutte en Haïti est loin d’être prioritaire et ne devrait pas être utilisée comme un élément déstabilisant en plus dans la conjoncture actuelle.
Les homosexuels haïtiens comme les haïtiens d’autres préférences sexuelles subissent les carences des mêmes droits fondamentaux : l’eau potable, un environnement saint, une éducation solide, des soins de santé de qualité, le droit au travail et à une alimentation saine équilibrée et en quantité suffisante.
Cependant les lobbyistes homosexuels ne font pas une campagne aussi acharnée contre les conservateurs de ce système dégradant et en faillite.
Les haïtiens, toutes orientations sexuelles confondues ont observé et survécu à la fermeture des hôpitaux publiques pendant six mois. Les résultats du baccalauréat affichent un maigre et piteux 28% de réussite. Les haïtiens sont devenus les errants indésirables de l’Amérique.
Tout cet état de fait existe dans une conjoncture de crise politique et le spectre d’une énième crise postélectorale qui pend sur le pays.
Le timing est définitivement mal choisi. Et s’il y a eu une participation du lobbying homosexuel c’est de la pure méchanceté d’ajouter « abcès sur clou ».
Les répercussions médiatiques et politiques de cette histoire ne manqueront pas de faire l’affaire de ceux qui excellent dans l’art de tirer profit des situations chaotiques. Le transfert du commissaire Danton Leger, comme conséquence de cette nouvelle crise met carrément en danger le bon déroulement des prochaines élections. Là aussi tout le monde ne voit pas d’un bon œil cette procédure fragilisée à venir. Tout retard dans le processus sera très bon à prendre surtout pour l’équipe qui dirige le pays comme usurpateur illégitime.
Les homosexuels pourront se dire avoir apporté, à un moment crucial, de l’essence à ce feu qui ne demandait qu’à être attisé.
Il faut croire que les esprits sauront s’apaiser pour sortir Haïti de cette impasse d’où elle se trouve enlisée depuis la fin scabreuse du gouvernement de Michel Martelly. Pour ce faire tout le monde doit faire preuve d’intelligence, de calme et de tolérance !
Les intérêts d’Haïti doivent primer sur tous les autres intérêts !
Jonas Jolivert
02/10/2016
Pour jonasjolivert.net

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