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mercredi 18 septembre 2013

ONU... Pas d'excuses publiques ni d'indemnisation pour les victimes du choléra

Le Nouvelliste | Publié le 17 septembre 2013
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
Le Premier ministre Laurent Lamothe a évoqué une responsabilité morale concernant l'introduction de l'épidémie du choléra en Haïti imputée par plusieurs études à un contingent militaire de la MINUSTAH. Une responsabilité que l'Onu continue de décliner à l'instar de son secrétaire général qui écarte même une excuse publique lors d'une intervention sur le plateau de France 24.
Le Premier ministre Laurent Lamothe et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon étaient reçus la semaine écoulée à l'émission Entretien diffusée sur France 24. Les deux hommes étaient interrogés sur divers sujets concernant Haïti, dont le dossier de l'épidémie de choléra. Si le secrétaire général continue de nier toute responsabilité de l'organisation mondiale dans l'introduction de la maladie dans le pays, Monsieur Lamothe a parlé de responsabilité morale tout en refusant l'appel à une excuse publique.
Le secrétaire général interviewé au siège des Nations unies à New York a été invité à s'expliquer sur la raison pour laquelle l'organisation qu'il dirige nie catégoriquement sa responsabilité dans l'introduction de l'épidémie qui a fait plus de 8 000 morts en Haïti. « Nous sommes très attristés par tout ce qui s'est passé. Juridiquement nous avons répondu que cette affaire n'est pas recevable, mais les Nations unies ne sont pas restées inactives. Les Nations unies et moi-même, nous nous sommes engagés, nous avons apportés de l'aide », a soutenu le secrétaire général Ban Ki-moon.
En dépit de la tentative d'explication du secrétaire général, le journaliste a attiré son attention sur le fait que les Nations unies refuse même d'exprimer des regrets de manière publique sur ce dossier. M. Ban Ki-moon de répondre « Ce qui est important aujourd'hui, plutôt de nous en tenir aux aspects juridiques, il n'est pas scientifiquement clair ou établi. C'est la raison pour laquelle nous mobilisons les ressources nécessaires pour aider ces personnes.
Avec le Premier ministre Lamothe, l'accent a été mis sur le silence du gouvernement haïtien alors que des organisations nationales et internationales exigent de l'Onu des excuses publiques et l'indemnisation des victimes. Laurent Lamothe fidèle à la position du gouvernement a déclaré que « le gouvernement travaille avec l'Onu sur le dossier. J'ai travaillé avec le secrétaire général et ensemble, nous étudions des pistes afin de voir comment venir en aide aux parents des victimes ».
Le journaliste a insisté de manière précise, en demandant à M. Lamothe s'il exige des excuses de l'Onu ? Le Premier ministre fuyant la question du journaliste a indiqué « Nous travaillons tous les jours avec l'Onu pour arriver à une solution. Il y a quand même une responsabilité morale dans tout ça. Nous travaillons avec eux sur l'identification de meilleurs moyens afin de résoudre ce problème de manière pérenne. Ceci va passer par différentes étapes et différents processus ».
Durant son intervention, le Premier ministre Lamothe a abordé d'autres points comme l'organisation des prochaines élections, la reconstruction, et la sécurité en Haïti. Il en a profité pour inviter les touristes du monde entier à venir la visiter. Laurent Lamothe a été reçu à l'émission Entretien à l'occasion de sa visite à Paris la semaine écoulée.
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121431

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