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jeudi 10 janvier 2013

Haïti 3 ans après : protéger les enfants séparés de leur famille reste une urgence

Dans un rapport publié 3 ans après le séisme, le Secours Islamique France interroge les causes profondes de la séparation familiale en Haïti et les conséquences réelles sur la vulnérabilité des enfants .En Haïti, 1 enfant sur 5 ne vit pas avec ses parents biologiques, 1 sur 10 est placé en domesticité. Le pays se situe au deuxième rang mondial pour les fléaux que sont le trafic et la traite des enfants. L’objectif de maintenir les enfants au sein de leurs familles demande une approche constructive et de long terme, qui s’appuie en priorité sur les acteurs haïtiens. 
Le séisme de 2010 a jeté un coup de projecteur sur les centaines de milliers d’orphelins qu’a générés la catastrophe. Mais Haïti connaissait déjà une situation particulièrement alarmante en termes de séparation familiale, situation qui s’est aggravée donc en 2010, avec encore davantage de précarité, de séparation et de trafics d’enfants.
Le maintien de l’enfant au sein de sa famille demeure l’objectif ultime mais un long chemin reste à parcourir en Haïti pour que cela soit toujours la meilleure solution pour son bien-être. Les équipes du Secours Islamique France ont pu le mesurer au quotidien dans le travail mené auprès de familles vulnérables déplacées par la catastrophe, auprès de maisons d’enfants et dans les projets menés en faveur de la réunification familiale.
La pauvreté chronique, les fortes inégalités entre les villes et les zones rurales, les difficultés d’accès à l’éducation, mais aussi la complexité de la structure familiale haïtienne, où les mères se retrouvent souvent seules pour élever leurs enfants, impactent fortement les enfants haïtiens. Ceux-ci sont alors placés comme domestiques dans d’autres familles (les « Restaveks ») ou dans des orphelinats. Ils peuvent aussi aboutir dans la rue ou être pris dans des trafics vers la République Dominicaine. « Les familles sont dans l’illusion que le placement de leur enfant en institution ou auprès d’une autre famille leur offrira de meilleures conditions de vie » explique Christelle Huré, chargée de plaidoyer au Secours Islamique France.
Parmi les actions essentielles qui devraient être poursuivies, renforcées ou mises en œuvre, figurent en priorité le soutien aux acteurs haïtiens de la protection de l’enfance, y compris les organisations de la société civile. En effet, ces dernières  sont les acteurs clés pour la connaissance du contexte et pour l’identification des abus. Elles constituent le meilleur lien possible avec la population.
Dans son rapport intitulé « L’enfant à l’épreuve de la réalité haïtienne. Quelles actions pour lutter contre la séparation familiale et l’abandon ? », le Secours Islamique France interroge  les causes profondes de la séparation familiale en Haïti et les conséquences réelles sur la vulnérabilité des enfants.  En se basant sur sa pratique et sur les points de vue des différents acteurs œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance, l’organisation a voulu identifier les réponses les plus adaptées et pouvant protéger au mieux les enfants haïtiens.
Petit déjeuner-débat le 23 janvier 2012, à la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris de 9h30 à 11h30 avec Michel Forst, expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l’homme en Haïti, et des intervenants de Première Urgence Aide Médicale Internationale, du Collectif Haïti, et du Secours Islamique France.

http://www.trouvetamosquee.fr/9haiti-3-ans-apres-proteger-les-enfants-separes-de-leur-famille-reste-une-urgence15/

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