vendredi 20.05.2011, 05:21 - La Voix du Nord «Nous avons en France une image déformée d'Haïti», déplore la Béthunoise Corinne Makowski.
Corinne Makowski est béthunoise. Mais à Haïti et dans une cinquantaine de pays où le Secours populaire français est engagé, elle est secrétaire nationale chargée des questions internationales. Un bilan, dix-huit mois après la catastrophe. ...
- Comment le SPF définit-il ses priorités en Haïti ?
« Beaucoup d'associations sont là dans l'urgence mais repartent au bout de quelques mois. Nous, on reste. Nous livrons surtout un message sur la durée : "Nous sommes là, à vos côtés, dans le grand malheur." Notre politique est de faire confiance aux associations et aux gens du cru, de pérenniser les actions dans le sens du développement durable. Le Secours populaire travaille en Haïti depuis plus de trente ans mais menait jusqu'au séisme des actions modestes. Depuis, nous avons des partenaires locaux importants comme Concert-Action, Prodeva ou la congrégation des petits frères de Sainte-Thérèse. Ce sont les acteurs locaux qui ont connaissance du terrain et du besoin des populations. »
- Des écoles en reconstruction à Carrefour, Jacmel, des dispensaires aux Palmes et à Delatte, le bilan est-il encourageant ?
« À l'image du dispensaire des Palmes, on n'imaginait pas la qualité du travail de notre partenaire. C'est bien géré, entretenu. Ces gens ont beaucoup de dignité. Ils se battent malgré les conditions difficiles. On ne peut pas laisser ces populations rurales sans soins. Ils se débrouillent bien en s'appuyant sur les compétences locales. Il faut financer : l'important, c'est la bonne utilisation de l'argent. »
- Quels sont les objectifs futurs ?
« D'abord, (à Carrefour) c'est la première école que le Secours populaire inaugure en Haïti dans un quartier pas facile d'accès, qui connaît beaucoup de misère. C'est une grande réalisation collective qui va bénéficier à tout le quartier. À la fin de l'année, cette mission sera terminée. Sur un total de donations pour Haïti de 3,3 millions d'euros, nous en avons dépensé un million. Nous allons continuer sur d'autres projets de ce type. Pour nous, la priorité est toujours donnée en faveur des enfants. Le mois prochain, nous inaugurerons une autre école à Jacmel. Quand on voit cet enthousiasme, on a envie de poursuivre. »
OL. B.
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2011/05/20/article_apres-l-urgence-nous-on-reste.shtml?xtor=RSS-2
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 20 mai 2011
Secours populaire en Haïti : « Après l'urgence, nous, on reste »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire