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mercredi 18 mai 2011

Haïti-Politique : Désignation prochaine d’un nouveau Premier ministre (Multimédia)

P-au-P., 17 mai 2011 [AlterPresse]--- A peine entré en fonction le samedi 14 mai 2011, sans avoir encore eu le temps nécessaire pour consulter les grandes archives administratives du pays, le nouveau président de la république, Joseph Michel Martelly, commence déjà à courtiser le parlement en vue de désigner son Premier ministre, selon les informations parvenues à l’agence en ligne AlterPresse. 48 heures seulement après son investiture, le 56e chef d’État haïtien s’est entretenu, le lundi 16 mai, avec le sénateur Jean Rodolph Joazile (président du sénat) et le député Sorel Jacinthe (président de la chambre basse), tous deux membres de la plateforme « Inite » (Unité).
Jusqu’à la journée de mardi 17 mai, prévue pour la poursuite des échanges entre l’Exécutif et le législatif, aucune information sur le contenu des pourparlers n’est révélée dans la presse.
La réunion du 16 mai 2011 aurait, entre autres, tourné autour du choix d’un nouveau chef du gouvernement, apprend AlterPresse auprès d’une source du parlement, qui ne souhaite pas révéler son identité.
« Assurément, le choix du Premier ministre figurerait dans le menu de cette rencontre. Car, le président Martelly a une obligation constitutionnelle de se concerter avec les présidents des deux branches du parlement, avant de désigner un Premier ministre », indique la source.
Intervenant sur des stations de radio de la capitale, peu avant la tenue de la rencontre, lundi, le président de l’assemblée nationale, Jean Rodolphe Joazile, s’est gardé de confirmer ou d’infirmer le choix de l’homme d’affaires et économiste Daniel Gérard Rouzier, comme Premier ministre pressenti.
« Je ne peux rien vous dire à ce sujet. Formellement, je ne suis pas informé de ce choix », répond le sénateur Joazile à un journaliste.
Comme tant d’autres chefs de file de partis politiques, le président du grand corps Jean Rodolphe Joazile qui, visiblement développe une « bonne » relation « politique » avec le président Martelly, forme le voeu que « le chef de l’État désigne une personne capable de faire l’équilibre entre les différentes forces politiques du pays ».
Le directeur du cabinet de la nouvelle présidence, Thierry Mayard-Paul, avait pourtant confirmé, récemment dans la presse, le choix, par Martelly, de Daniel Gérard Rouzier pour remplacer Joseph Jean-Max Bellerive à la tête du nouveau gouvernement.
L’intéressé, en l’occurrence Gérard Rouzier, citant ses proches, s’est dit à la disposition du président, rapportaient des médias de la capitale la semaine dernière.
Rouzier a fait partie de la délégation qui a accompagné Martelly, alors président élu, à Washington lors de discussions avec la secrétaire d’État américaine, Hillary Roddham Clinton, et des responsables de plusieurs institutions financières internationales.
« Effectivement, l’actuel président du pays a une obligation constitutionnelle de consulter le président du sénat et celui de la chambre des députés avant de désigner un Premier ministre », précise, dans une interview à AlterPresse, Joseph Jasmin, ministre démissionnaire en charge des relations entre l’Exécutif et le Parlement, citant l’article 137 de la Constitution.
« Pourvu qu’aucun parti politique ne détient la majorité au Parlement, le président Martelly se voit obligé de contacter d’abord le président et le vice-président de l’assemblée nationale avant de désigner un nouveau chef du gouvernement pour remplacer Jean-Max Bellerive », fait savoir Jasmin.
Après avoir consulté les présidents des deux chambres, le président ne peut pas s’assurer, pour autant, que son choix soit totalement accepté, rappelle Jasmin.
« Certes, aucun parti ne détient la majorité au parlement, mais l’assemblée nationale est plurielle. Donc, chaque parti représenté au parlement peut conditionner son vote. Le hic, c’est que les présidents des deux chambres sont tous deux de la plateforme « Inite » (Unité). Donc, il faut clairement définir les négociations avant (…) », ajoute Jasmin, membre du directoire de la plateforme « Inite »..
Outre le regroupement « Inite », il y a les plateformes « Alternative », et « ansanm nou fò » qui disposent également d’un grand nombre de parlementaires.
Jasmin se dit prêt à faciliter le dialogue entre l’Exécutif et le Parlement pour favoriser les « négociations politiques… » avant la désignation du nouveau chef du gouvernement, au cas où Martelly le sollicite à cette fin.
Au parlement, le nouveau président de la république Michel Joseph Martelly ne peut compter que sur trois députés, élus, comme lui, sous la bannière de la plateforme « Repons Peyizan » (Réponse des paysans). [sfd rc apr 17/05/2011 14:32]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11054

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