Dans son discours par devant le conseil de sécurité de l'ONU, le chef de l'Etat haïtien, René Préval a jeté un pavé dans la marre en attirant l'attention sur la nécessité de réévaluer l'action de l'ONU dans son pays. Il estime que ce débat est nécessaire d'autant plus que des missions militaires sont présentes depuis 18 ans dans ce pays non confronté à un conflit armé.
M. Préval a proposé aux membres du Conseil de sécurité, un débat sur l'efficacité de l'intervention de l'ONU en Haïti depuis 1993. Il a rappelé que l'instabilité en Haïti était principalement due au sous-développement, soit, en d'autres termes, à l'insatisfaction des droits socioéconomiques les plus élémentaires de la population. Les chars, les blindés et les militaires auraient dû céder la place aux bulldozers et aux ingénieurs, à davantage d'instructeurs de police et d'experts en appui à la justice et au système judiciaire et pénitentiaire, a fait valoir le chef de l'Etat.
La dissuasion militaire n'est qu'un des aspects de la quête de stabilité, mais elle ne saurait se confondre avec elle, a-t-il dit. La stabilité ne sera conquise que par les Haïtiens eux-mêmes, avec la solidarité de la communauté internationale qui pourra les accompagner dans l'édification des institutions spécialisées indispensables à l'état de droit.
Par ailleurs, le Président Préval a invité le prochain gouvernement à pratiquer une gouvernance d'apaisement, d'ouverture, d'inclusion, de dialogue, de respect des droits d'association et d'expression. Il a souhaité que l'opposition adopte une attitude positive et de collaboration avec les nouveaux élus. Dans le même temps il exhorte la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) à plus de célérité et d'efficacité.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18986
Commentaires:
On ne reprochera certainement pas au président Preval de n'avoir pas essayer de changer les contours de la mission de l'ONU. Il avait déjà de mandé par le passé de changer MINUSTAH en MINUSDAH!
Il n'est pas le seul à être convaincu que les militaires ne sont en principe d'aucune utilité pour un pays qui ne connait pas de conflit. Le représentant de l'OEA en Haïti avait fait le même constat et il a été limogé!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 8 avril 2011
Préval propose un débat sur l'efficacité de l'ONU en Haïti
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