18/03/2011
Tout juste rentré en Haïti après sept ans d'exil, l'ex-président Jean-Bertrand Aristide n'a pas perdu une seconde avant de parler politique et des élections qui auront lieu dimanche, décriant l'absence de son propre parti, Fanmi Lavalas, sur les bulletins de vote.
«L'exclusion de Lavalas aux élections, c'est l'exclusion de la majorité des Haïtiens. La solution est dans l'inclusion», a dit Jean-Bertrand Aristide en créole lors du discours de retour qu'il a prononcé à l'aéroport de Port-au-Prince, laissant entendre qu'il pourrait contester la légalité du deuxième tour du scrutin présidentiel qui doit avoir lieu dimanche.
Dans son discours d'une quinzaine de minutes, celui qui a été le premier président démocratiquement élu du petit pays des Antilles a appelé la population à «marquer la fin de (son) exil et du coup d'États de 2004», en faisant référence à son départ forcé d'Haïti sous les auspices des États-Unis il y a sept ans.
M. Aristide, aujourd'hui âgé de 57 ans, s'est adressé en cinq langues aux journalistes et aux dignitaires qui s'étaient rassemblés à l'aéroport pour son retour, appréhendé par plusieurs. Ayant quitté l'Afrique du Sud jeudi soir, l'ex-président, sa femme et ses deux filles sont arrivés à Port-au-Prince à 9h10 ce matin à bord d'un avion nolisé.
Après sa première allocution publique, Jean-Bertrand Aristide a pris un bain de foule en rentrant à Tabarre où se trouve sa résidence. L'entrée de sa villa qui a été décorée de petits drapeaux haïtiens pour l'occasion. Brandissant des photos de l'ex-président, des milliers de supporters ont souhaité un «bon retou» à l'ex-président alors que le Fanmi Lavalas diffusait des appels à manifester sur la principale place de Tabarre. Les scènes de joie se déroulaient sous l'oeil attentif de la force internationale déployée en Haïti, la Minustah.
Les États-Unis ont tenté jusqu'à la dernière minute de convaincre Jean-Bertrand Aristide de retarder son retour afin de ne pas perturber la tenue du scrutin de dimanche. Dans deux jours, les Haïtiens seront appelés à choisir entre l'ex-Première dame, Mirlande Manigat et la chanteur Michel Martelly. Selon les derniers sondages, ce dernier a une bonne longueur d'avance dans les intentions de vote.
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/3637.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 19 mars 2011
Sitôt rentré en Haïti, Jean-Bertrand Aristide parle politique
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