Haïti: Michel Martelly, 49 ans, plus connu en Haïti sous son nom d'artiste de "Sweet Micky", est un chanteur populaire qui se retrouve contre toute attente en lice pour le deuxième tour de l'élection présidentielle organisé le 20 mars. Jusqu'ici surtout réputé pour ses danses chaloupées sur scène, M. Martelly a profité du soutien des jeunes.
Après 20 ans de carrière musicale, Michel Martelly semble avoir pris la relève de la star mondiale du hip-hop, Wyclef Jean, écarté de la course présidentielle en août dernier par le Conseil électoral, faute d'avoir résidé en Haïti pendant les cinq dernières années.
Fort de sa popularité auprès des jeunes, "Sweet Micky", qui s'autoproclame président du "compas", la musique populaire d'Haïti, a mené une campagne agressive, accusant ses principaux concurrents, souvent d'anciens responsables gouvernementaux, d'avoir contribué à enfoncer le pays dans la crise.
Il a conquis les quartiers pauvres de la capitale en revendiquant du travail pour les jeunes. "Un jeune Haïtien doit pouvoir travailler, s'acheter une voiture et vivre décemment", a-t-il soutenu lors d'un débat télévisé, où il a ironisé sur les politiciens diplômés incapables d'apporter des solutions aux problèmes du pays.
"Je suis le changement et le changement est en train de gagner les élections", a-t-il lancé, après avoir demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre.
Michel Martelly n'a fait que de très brèves études en construction et en communication aux Etats-Unis, se consacrant particulièrement à la musique.
Très à l'aise en français comme en anglais, portant des costumes bien coupés, ce séducteur au crâne chauve et bronzé a été surnommé "Switch Micky" à la place de son nom de scène "Sweet Micky" après être revenu sur sa demande d'annulation du premier tour du scrutin moins de 24 heures après l'avoir exprimée.
Il se présente sous les couleurs du parti "repons peyizan". Il promet une réforme agraire pour relancer le productivité et veut miser sur le potentiel touristique d'Haïti.
"Et surtout, il faut commencer par concrétiser le rêve d'un système d'éducation et de formation de qualité pour tous les âges et toutes les bourses", dit-il sur son site web.
Son épouse, qui ne se trouve jamais très loin de lui, a géré l'aspect économique de sa carrière. Rejetant les critiques qui soulignent son inexpérience en politique, il réclame une place pour une nouvelle génération au pouvoir.
"Ce ne sera pas facile mais avoir un leader qui est aimé, adulé, en qui le peuple a confiance, ça aidera déjà beaucoup", dit ce tribun toujours à l'aise en public sur la page d'accueil de son site internet.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88641&PubDate=2011-02-03
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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