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dimanche 8 août 2010

L'équipe médicale de la FMSS prend du mieux


Isabelle Pion, La Tribune.- Publié le 06 août 2010
Les membres de la mission en Haïti de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke prenaient un peu de mieux, hier. Malgré leur retour précipité, leur visite s'est avérée utile pour les futurs médecins haïtiens.
Les conditions de vie de la perle des Antilles demeurent extrêmement difficiles, selon Javier Teijeira, chirurgien cardiaque et professeur de chirurgie. À titre de directeur du bureau des relations internationales de la faculté, le Dr Teijeira souhaitait s'y rendre. «Je voulais moi-même vivre l'expérience, voir dans quelles conditions nos professeurs travaillent.» Il n'y a pas d'électricité, d'eau courante ou d'égout à Port-au-Prince, où s'entassent environ trois millions d'habitants, qui doivent continuer de vivre auprès des cadavres.



Depuis le séisme du 12 janvier, environ une quarantaine de médecins de la faculté se sont rendus en Haïti.

Rappelons que l'équipe de la faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS

de l'UdeS a dû écourter sa mission d'enseignement à Port-au-Prince. Trois de ses membres, le Dr Teijera, le Dr Echavé et la professeure Louise O'Reilly de l'École des sciences infirmières ont souffert de fortes fièvres. Le chirurgien Marco Sirois, également professeur de chirurgie, les accompagnait.

Le Dr Vincent Echavé disait aller un peu mieux hier. Celui qui parcourt la planète depuis des décennies s'est rendu trois fois dans ce pays depuis le tremblement de terre.

«Je tousse, j'ai des douleurs thoraciques. Les causes de tout ça, c'est multiple. Il y avait la chaleur intense, autour de 42, 43 degrés Celsius, le facteur humidex... Là où on donnait les cours, c'était dans une salle pas très grande, avec une soixantaine de personnes, avec un toit en tôle, raconte celui qui avait annoncé sa retraite ce printemps. On a probablement eu un coup de chaleur, et peut-être une infection virale. La situation est telle en Haïti qu'il est facile d'attraper n'importe quelle maladie. C'est un pays à la dérive.»

L'équipe est revenue au Québec dans la nuit de mercredi à jeudi.

Il croit être parti au bon moment, et pas pour des caprices, souligne-t-il. Selon lui, août est l'un des pires mois de l'année pour se rendre là-bas en raison des chaleurs intenses.

Aux yeux de Dr Teijeira, l'équipe a pris toutes les précautions possibles.

«Les gens, je les admire, il y a une résilience formidable, ajoute Dr Echavé. L'Université de Quisqueya était complètement détruite, ils ont rebâti un pavillon pour donner le cours. C'est admirable», raconte-t-il.

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