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samedi 5 juin 2010

Les autorités françaises accusées de faire obstacle au regroupement familial

Les associations des Haïtiens de France ont dénoncé jeudi les "obstacles" mis par l'administration française au regroupement familial, avec notamment leurs enfants restés dans l'île ravagée par le séisme de début janvier. Romel Louis-Jacques, de la Plateforme d'associations franco-haïtiennes, a soutenu que le parcours d'obstacles pour les immigrants n'a pas cessé en dépit des promesses du ministre de l'immigration Eric Besson. M. Besson avait annoncé en janvier, un "allègement" des conditions de regroupement familial, des "facilités" de délivrance de visas pour visites familiales ou, à titre humanitaire, une "accélération" du traitement des dossiers, entre autres.
De plus, M. Romel (PAFHA) a révélé que "les rendez-vous à l'ambassade de France à Port-au-Prince s'obtenaient via une banque haïtienne qui prend des frais et ne délivre pas de reçu pour cet argent". Selon des témoignages, chaque prise de rendez-vous serait monnayée "4 euros", "des frais qui s'ajoutent au prix du visa", a insisté M. Romel.
En début de semaine une association de Français sollicitant l'adoption d'enfants haïtiens a envoyé un huissier au ministère français des Affaires étrangères pour le sommer d'accélérer les procédures sous peine de poursuites. Me David Koubbi, avocat de l'association "SOS Haïti enfants adoptés", a soutenu avoir fait parvenir lundi une "sommation interpellative" à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et ses services. "Nous leur donnons 15 jours pour rapatrier les enfants dont les dossiers d'adoption sont complets, faute de quoi nous les attaquerons devant les tribunaux", a-t-il dit. Les adoptions ont fait l'objet de toutes les autorisations pour 43 enfants qui sont bloqués à Haïti insiste M. Koubbi.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17802

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