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dimanche 2 mai 2010

Reconstruction de Port-au-Prince: le Québec veut sa part du gâteau

Publié le 02 mai 2010 à 11h29 Port-au-Prince
La Presse Canadienne,
Le Québec entend bien bénéficier de la manne des contrats de reconstruction d'Haïti, dont la capitale Port-au-Prince a été dévastée par le séisme du 12 janvier dernier.
Le ministre des Relations internationales, Pierre Arcand, est de retour dimanche d'une visite de deux jours en Haïti où il a notamment rencontré le président haïtien, René Préval, vendredi.
En entrevue à La Presse Canadienne, au terme de cet entretien de 90 minutes, il dit avoir discuté des «mécanismes qui pourraient permettre aux entreprises québécoises» de bénéficier de certains contrats de reconstruction. Le ministre a affirmé qu'il comptait travailler de concert avec le gouvernement haïtien à ce sujet.
Le ministre a expliqué que le processus sera complexe mais bien encadré. Comme les contrats viendront de la part de plusieurs organismes différents, c'est l'Association patronale des entreprises en construction du Québec (APECQ) qui se chargera de transmettre les informations au sujet des appels d'offres aux entreprises du Québec.
«Les gens veulent que ça se fasse dans la transparence, que les entreprises qui vont obtenir les contrats soient de qualité et que la gouvernance soit correcte, a-t-il dit. Mais je pense qu'il y a une urgence pour la reconstruction d'Haïti et que ça devrait aller assez vite à partir de ce moment là.»
Le ministre s'était également rendu en Haïti dans le but de déterminer de quelles façons le Québec viendra en aide à l'île dévastée dans les prochains mois. Il a révélé que le gouvernement québécois se concentrera sur les besoins au niveau de l'éducation, sans toutefois donner plus de détails. M. Arcand rencontrera à ce sujet la ministre fédérale de la Coopération internationale, Bev Oda, au cours de la semaine prochaine.
M. Arcand a cependant annoncé que le projet d'appui au renforcement de la gestion publique d'Haïti, entamé avant le tremblement de terre, sera repris dans les prochaines semaines. Le gouvernement du Québec, avec l'implication de l'École nationale d'administration publique (ENAP), aidera Haïti à combler un urgent besoin de 300 fonctionnaires.
De plus, l'ENAP reprendra son programme de maîtrise à distance dès le mois d'août.
Le ministre a également profité de sa visite pour aller constater le chemin parcouru par l'aide financière d'urgence versée par le gouvernement du Québec, soit environ 3 millions $. Il a précisé que l'argent a été remis à des organismes non-gouvernementaux (ONG) reconnus, tels Oxfam Québec et la Croix-Rouge, plutôt qu'au gouvernement haïtien. M. Arcand s'est dit très satisfait de la façon dont les sommes ont été utilisées.
«Je suis content du travail de plusieurs ONG qui ont respecté nos critères, comme par exemple Oxfam qui utilise des produits locaux à 80 pour cent, ce qui encourage l'économie haïtienne», a-t-il illustré.
Finalement, Pierre Arcand a visité le centre des médias mis sur pied par Reporters sans frontière (RSF) après le séisme. Il en a profité pour annoncer une contribution financière de 10 000 $ afin d'équiper le centre d'un studio d'enregistrement.
Près de quatre mois après le séisme dévastateur, il a rappelé que les besoins de la population sont encore criants. Cependant, le ministre a estimé que le pays pouvait maintenant se tourner vers la reconstruction économique, et plus seulement se concentrer sur les besoins humanitaires d'urgence.
«La situation est encore difficile, la ville est loin d'être reconstruite, on trouve encore des cadavres sous les décombres, a-t-il expliqué. Mais il semble y avoir un meilleur contrôle, une reprise économique.»
«Il y a toujours des questions humanitaires mais on revient petit à petit à la situation qui prévalait avant le tremblement de terre», a-t-il dit.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/02/01-4276331-reconstruction-de-port-au-prince-le-quebec-veut-sa-part-du-gateau.php
Commentaires:
Port-au-Prince, le beau gateau!
Il n'y a pas que les canadiens qui pensent que Port-au-Prince est un succulent gateau et qu'il faut absolument se placer pour réclamer sa part.
Actuellement la grande majorité des instances,  instritutions et personnalité qui gravitent autour du pays pensent à profiter de l'occasion pour se faire un peu plus de blé. De cette logique partent l'ensemble des réactions venant des classes politiques ou du secteur social.
Le tremblement de terre aura fait donc tomber du ciel une manne qui fera pousser des vocations et surtout attiser des convoitises.
Ce qui est rageant c'est le fait de cacher ces objectifs derrière des pseudorevendications sociales.

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