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jeudi 6 mai 2010

Marseille redevient la capitale du football français


L'OM n'a pas manqué son rendez-vous avec l'histoire, 18 saisons après son dernier titre de champion sous l’ère Tapie. Mercredi soir, en dernier match de la 36e journée de Ligue 1, l'OM a battu Rennes 3-1 et conquis un nouveau titre de champion de France.Mais l'OM n'a pas conquis son titre dans la facilité. L'entame de match a été trop facile : faute rennaise à 25 mètres du but, frappe enroulée de Heinze, but. Dès la 4e minute, Marseille était champion. Trop tôt sans doute. L'OM rétrograde immédiatement dans une tactique d'attente qui lui fait perdre le sens de la partie. Rennes, patiemment, profite de sa densité au milieu et de la qualité de ses appels pour faire courir les Marseillais et se procurer des occasions. D'abord maladroits, les Bretons affinent peu à peu leurs frappes et font enrager les supporters marseillais.Incapable de reprendre la main, souffrant de l'imprécision de Brandao et Lucho, des errances de Niang, l'OM ne peut garder le ballon et se fait transpercer sur un contre amené par Gyan que Leroy prolonge d'un centre parfait pour une tête plongeante de Briand (38e). De loin l'action la plus limpide de la première période. Au retour des vestiaires, Marseille continue de patiner. On se dit que l'équipe est trop crispée à l'heure de franchir la dernière marche. Mais Didier Deschamps n'a pas dit son dernier mot.
L'entraîneur de l'OM sort Heinze, méritant, puis Brandao, décevant, pour lancer Taïwo et Ben Arfa. L'entrée des deux jokers actuels de Deschamps est déterminante. Le Nigérian donne le "la" d'une terrible frappe au sol difficilement repoussée par Douchez. Quant à l'enfant terrible du Vélodrome, il se comporte en patron et dynamise le jeu marseillais grâce à ses conduites de balle.La récompense ne tarde pas : à l'entrée du dernier quart d'heure, l'OM assomme son challenger en marquant par deux fois, coup sur coup. D'abord une percée volontaire de Bonnart suivie d'une frappe de Valbuena repoussée sur Niang qui marque dans un but dégarni. Puis une course effrenée de Ben Arfa agrémentée d'un passement de jambes pour un ballon qui revient sur Lucho. La frappe est parfaite.Valbuena, Ben Arfa, Lucho, Taïwo... D'une certaine façon, ce sont les "rescapés" marseillais qui ont fait la différence, ceux qui ont été, pour des raisons diverses, contestés à un moment ou un autre de la saison.Ceux, également, que Didier Deschamps a su maintenir ou remettre en confiance. 17 ans après la "nuit de Munich" et la victoire de son équipe en finale de la Ligue des champions, l'ancien capitaine marseillais fait figure d'homme providentiel, une deuxième fois.
http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/05/05/marseille-redevient-la-capitale-du-football-francais_1347214_3242.html#ens_id=1079882

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