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jeudi 13 mai 2010

Haïti-Séisme : 4 mois après, nuages à l’horizon politique et défis humanitaires

mercredi 12 mai 2010 Par Karenine Francesca Théosmy
P-au-P, 12 mai 2010 [AlterPresse] --- Quatre mois après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’horizon politique menace de s’assombrir alors que des défis humanitaires sont encore à relever en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
A Port-au-Prince (Ouest), Jacmel (Sud-Est), Cap Haïtien (Nord) ou Miragoâne (Sud-Ouest), plusieurs secteurs élèvent leur voix pour réclamer le départ du président René Garcia Préval, accusé de dérives totalitaires avec sa détermination à se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel du 7 février 2011 au cas où les élections ne sont pas tenues à temps avant cette date.
Dans la capitale, les manifestantes et manifestants, qui étaient descendus dans les rues par centaines, ont été dispersés par la police, mais les organisateurs promettent de continuer la mobilisation, notamment lors de la fête du drapeau et de l’université le mardi 18 mai 2010.
Pour instaurer la confiance, le président devrait se rétracter sur certaines décisions se rapportant à la loi d’urgence et à la prolongation de son mandat, comme le réclament la plupart des manifestants, estiment certains observateurs.
Le chef de l’Etat, qui dit vouloir à tout prix éviter un vide institutionnel en proposant de rester au pouvoir jusqu’au 14 mai 2011, se trouve à un moment très sensible de son mandat. Au-delà du mécontentement politique et des risques d’instabilité, des milliers de personnes sont menacées par des catastrophes humanitaires.
La relocalisation des personnes déplacées constitue le plus grand défi actuellement, en raison (surtout) de la saison des pluies (en cours), un défi auquel le gouvernement Préval-Bellerive (le premier ministre Joseph jean max Bellerive) devra répondre.
Les personnes installées sur les sites à risques, un peu plus de 7000, ont été déplacés. Cependant, certains organismes humanitaires disent craindre toujours des désastres humanitaires que pourrait causer une montée des eaux dans les camps moins surs, indique le bureau des nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
En attendant, 48 000 familles ont besoin de trouver un abri à Gressier et Léogâne (à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale), estime Ocha. A Grand-Goâve et à Petit-Goâve (Ouest, à 68 kilomètres au sud de Port-au-Prince), l’installation d’abris de transition se trouve freinée par la lenteur des travaux de déblaiement qui souffrent d’un manque d’équipements.
Par ailleurs, la communauté internationale a prévu de construire 140 000 abris de transition et il apparait que toutes les personnes déplacés ne pourront pas être touchées.
Suivant la stratégie du gouvernement, il leur reste toutefois d’autres options, entre autres celle de retourner à un habitat sûr, ou au site d’un habitat détruit mais nettoyé. Néanmoins, il n’est prévu aucun support pour les réparations ou le déblaiement qui peut coûter jusqu’à 150 000 gourdes (US S 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui) quand il s’agit d’engager des ouvriers.
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a provoqué la mort de 300 mille personnes, a fait un peu plus d’1 million de personnes sinistrées et poussé 600 000 à s’installer dans 425 camps recensés par les institutions internationales dans les villes touchées. [kft rc apr 12/05/2010 11:46]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9512

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