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jeudi 15 avril 2010

Pays donateurs: 40 ans de promesses non tenues, Haïti sera-t-il l'exception?

On est en droit de se poser la question à la lecture des données 2009 relatives à l'aide au développement qui font ressortir clairement que les promesses d'aide faites aux pays pauvres sont toujours loin d'être réalisées.
«Aujourd'hui, les belles promesses des pays donateurs répondent à peine aux besoins des pays pauvres, qui ressentent désormais de plein fouet l'impact de la crise économique» explique Max Lawson, porte-parole d'Oxfam. «Il est scandaleux que plus de la moitié des pays riches aient réduit leur aide en 2009» celle-ci ne repérsentant plus que 0.31% du Revenu National Brut (RNB). En 1970, l'Assemblée générale de l'ONU a décidé de consacrer 0,7% du RNB à l'aide au développement. En 2002, les pays riches ont confirmé cette promesse par le Consensus de Monterrey sur le financement du développement. Ils ont réitéré cette promesse lors du sommet du G8 de Gleaneagles de 2005, où les membres européens du G8 se sont de nouveau engagés à atteindre l'objectif de 0,7% en 2015.
Jusqu'à présent, seuls cinq pays d'Europe : la Suède, la Norvège, le Danemark, le Luxembourg et les Pays-Bas, ont réalisé cet objectif. «Certains pays comme la Belgique et le Royaume-Uni ont fait des efforts pour augmenter leur aide, cela prouve que même en temps de crise économique, il est possible de respecter les promesses internationales lorsque la volonté politique est au rendez-vous. Mais d'autres pays nous déçoivent énormément», poursuit Lawson. «En 2009, l'aide au développement italienne a chuté de 31 pour cent, l'irlandaise de 18,9 pour cent, l'allemande de 12%, la japonaise de 10,7% et la canadienne de 9,5%»
Dans un rapport consacré aux réussites et aux échecs de l'aide au développement («L'aide au 21e siècle»), à paraître à la fin du mois d'avril, Oxfam appellera les pays donateurs à tenir leurs promesses, à améliorer la qualité de l'aide, et à respecter les engagements légaux et les échéanciers nationaux afin de consacrer au moins 0,7% de leur revenu national à l'aide au développement.
«C'est l'heure de vérité: pour réaliser les objectifs du Millénaire d'ici 2015, l'aide doit absolument augmenter. La crédibilité des dirigeants internationaux est en jeu. Lors du sommet des Nations unies qui se tiendra en septembre 2010, les pays riches devront absolument s'engager à suivre un échéancier strict, couplé à des obligations légales nationales, afin d'atteindre les 0,7%».
N/ Radio Métropole Haïti

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