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lundi 5 avril 2010

Les haïtiens ne veulent pas de charité

Les haïtiens veulent commencer à reconstruire leur pays «ils ne veulent pas de charité, ils veulent travailler, éduquer leurs enfants et faire en sorte d'avoir un toit au-dessus de leurs têtes la nuit». Selon une enquête réalisée auprès de 1,723 personnes par une firme indépendante haïtienne financée par l'organisation internationale Oxfam, du 9 au 12 mars auprès d'haïtiens appartenant à diverses catégories d'âge et de statut socio-économique, dans plusieurs quartiers de Léogâne et de la capitale, Port-au-Prince, dont Pétionville, Delmas et Carrefour. Les résultats complets seront disponibles dans le courant du mois d'avril.
«Les haïtiens nous disent haut et fort qu'ils veulent se remettre sur pied et commencer à reconstruire leur pays» Les besoins les plus pressants des haïtiens sont l'emploi (26%), les écoles (22%) et le logement (10%). Les haïtiens ne veulent pas de charité, ils veulent travailler, éduquer leurs enfants et faire en sorte d'avoir un toit au-dessus de leurs têtes la nuit. En tant que communauté internationale, nous devrions pouvoir le faire» a précisé Marcel Stoessel, chargé de mission en Haïti d'Oxfam International.

En dépit des récentes critiques concernant l'efficacité de leur intervention globale, plus de 60% des personnes interrogées jugeaient que la qualité et l'efficacité de la distribution de l'aide par les ONG internationales étaient bonnes. 70% de ces personnes se félicitaient des actions menées par les gouvernements étrangers au cours de la période d'assistance après le tremblement de terre. Beaucoup de gens n'ont pas exprimé d'opinion au sujet de l'efficacité de la distribution de l'aide, et ont ainsi illustré les divergences et incompréhensions suscitées par une opération d'assistance d'une telle ampleur.
Les haïtiens interrogés lors de cette enquête ont également exprimé leur manque de confiance en la capacité de leur gouvernement à mener, unilatéralement, à bien le plan de reconstruction devant être présenté cette semaine à New York. Ils pensent au contraire qu'un partenariat entre le gouvernement central et la société civile haïtienne ou un gouvernement étranger serait mieux à même de mettre en œuvre le plan de reconstruction. «Il est compréhensible que les gens éprouvent une certaine anxiété à l'égard de l'intervention de leur propre gouvernement, la communauté internationale doit déployer tous les efforts dont elle est capable pour aider le gouvernement haïtien à se remettre sur pied. Sans le gouvernement, il ne peut y avoir de reconstruction durable», explique Philippe Mathieu, le Responsable pays d'Oxfam-Québec originaire d'Haïti.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/

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