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lundi 8 mars 2010

Pas d’élections dans le contexte actuel, préconise le Conseil National des Acteurs Non Etatiques (CONANE)

L’organisation de la société civile propose des élections fin 2011 par un nouveau Conseil électoral sous l’égide d’un régime de transition

dimanche 7 mars 2010, Radio Kiskeya


Le coordonnateur de l’organisation de la société civile dénommée Conseil National des Acteurs Non Etatiques (CONANE), M. Edouard Paultre, a jugé samedi sur les ondes de Radio Kiskeya irresponsables le chef de l’Etat, René Préval, le Président du Sénat, Kély C, Bastien, et le Président du Conseil Electoral Provisoire (CEP) Gaillot Dorsainvil du fait qu’ils projettent d’organiser des élections dans un contexte qui ne s’y prête pas.

« Ils ne tiennent pas compte de l’état du pays, des souffrances du peuple qui n’a pas encore retrouvé son équilibre émotionnel quand ils annoncent des élections qu’ils ont volontairement mis du temps à réaliser dans le but de les manipuler au profit de leur clan politique », s’est exclamé M. Paultre. "Il est temps pour la population de se rendre compte de l’ endroit où la conduit l’équipe au pouvoir", a-t-il ajouté.

Il s’est particulièrement insurgé contre le fait par le président « très discrédité » du CEP d’avoir annoncé l’extension prochaine de la compétence de cette institution à l’organisation de l’élection présidentielle, ce qui ne figurait pas dans son mandat initial.

Le coordonnateur du CONANE appelle à la destitution de l’actuel CEP, à la formation d’un gouvernement de consensus jusqu’à la fin du mandat de René Préval le 7 février 2011, à la formation d’un gouvernement de transition à partir de cette date et à la tenue d’élections honnêtes et démocratiques à la fin de 2011.

Un intense débat a cours actuellement dans tous les milieux autour de la tenue ou non d’élections dans le pays après la catastrophe du 12 janvier. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, le guatémaltèque Edmond Mulet, s’est ouvertement prononcé en faveur de l’organisation d’élections.

Invoquant pour leur part le manque de crédibilité de l’actuel CEP et les perturbations engendrées par le tremblement de terre dans les registres électoraux avec, notamment, la disparition et/ou le déplacement de plusieurs électeurs, de nombreux partis politiques et un large secteur de la société civile organisée se déclarent favorables à des élections après le mandat de René Préval. [jmd/Radio Kiskeya]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6609

Commentaires :

Si Monsieur Edmond Mulet, chef de la mission de l’ONU pour la stabilisation d’Haïti est favorable aux élections, il y aura élections en Haïti. Peu importe que comme beaucoup d’autres citoyens haïtiens que nous considérions non pas irresponsables, indécents, les acteurs politiques qui ont le toupet d’évoquer le sujet juste en ce moment ou nous sommes au bord du gouffre, et que nous voyons pas ou très peu d’issus.

L’agenda de la Communauté internationale ne coïncide pas avec le notre. On ne saurait dire à quelle page ou en quel paragraphe se trouve les articles qui concernent les haïtiens eux-mêmes dans leurs souffrances, dans leurs manques et besoins.

Les haïtiens qui ont profité de la catastrophe du 12 janvier, pour afficher un nationalisme extemporané, devraient se reposer les bonnes questions dans la quête de réponse de base pour asseoir leurs revendications.

Nous imaginons certes avec torpeur, une campagne électorale réalisée dans des camps de réfugiés, entre « prélats » et tentes, sacs de riz made in USAID et files de personnes se bousculant pour des bouteilles d’eau !

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