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lundi 29 mars 2010

Des marques rouge, jaune et verte sur les bâtiments

Ce programme initié le 25 janvier dernier. Il a fallu dans un premier temps recruter des ingénieurs, assurer leur formation dans l'évaluation des bâtiments après un tremblement de terre, organiser les effectifs en équipes, former les travailleurs sociaux, procéder au découpage des zones géographiques par priorités et enfin coordonner leurs actions avec les autres acteurs qui effectuent des activités similaires, nous informe Suranga Mallawa, Coordinatrice du Projet Unité de Réponse d'Urgence du Bureau des Nations Unies pour les Services d'Appui aux Projets (UNOPS) .
D'un coût total de 2,3 millions US$, le projet emploie au total 200 ingénieurs, 40 chefs d'équipes et 150 évaluateurs». La majorité des ingénieurs proviennent du Ministère des Travaux Publics, une partie d'entre eux étant des ingénieurs du secteur privé. «Tous ont été formés aux normes d'évaluations ATC20 pour évaluer les dommages structurels des bâtiments après un tremblement de terre», selon les précisions de Mme Mallawa.
Tous les bâtiments des zones touchées par le tremblement de terre sont concernés, sans discrimination, par ledit programme. Toutefois, le Ministère des Travaux Publics a donné la priorité aux quartiers d'où sont originaires les personnes déplacées dans les 25 camps prioritaires de Port-au-Prince, ainsi que les écoles afin de favoriser la prochaine rentrée scolaire.
En moyenne, 1.700 à 2.000 bâtiments sont évalués chaque jour. 10.600 bâtiments ont déjà fait l'objet d'une évaluation entre Delmas 33 à Delmas 81A et entre la Route de Delmas et la rue de Marbois, ainsi que dans certains quartiers de Delmas 2.
Comme le précise la Coordinatrice du Projet Unité de Réponse d'Urgence de l'UNOPS, «dans certains cas, le retour dans les maisons de la catégorie rouge et jaune est envisageable après réparations et autorisations des autorités». Par ailleurs, «le retour des occupants des maisons vertes est possible immédiatement».
Autre appui de l'UNOPS, avec le soutien du Ministère des Travaux Publics, le déploiement des travailleurs sociaux qui accompagnent les équipes d'ingénieurs sur le terrain. Leur rôle : « informer le public de cette campagne d'évaluation gratuite des bâtiments et avertir les communautés vivant dans les camps, les quartiers et dans les maisons du prochain passage des ingénieurs dans leurs quartiers ». De plus, ces travailleurs sociaux sensibilisent et expliquent aux personnes concernées la signification de la couleur attribuée à leur maison et les actions à envisager : «quitter le camp et rentrer chez eux sans danger si la maison est classée dans la catégorie verte, expliquer le danger de rester dans un bâtiment jaune ou rouge sans réparation, proposer des solutions alternatives d'abris transitionnels sur place ou dans la communauté», nous explique Suranga Mallawa.
Le Ministère des Travaux Publics prévoit de faire l'évaluation des dommages structurels de 100.000 bâtiments publics et privés au cours des trois (3) premiers mois du programme. Au total, il s'agira d'évaluer 900.000 bâtiments dans les zones géographiques affectées par le tremblement de terre, dans la capitale et en région. «le Ministère des Travaux Publics et l'UNOPS ont besoin de financement additionnels afin d'augmenter leurs capacités opérationnelles, la durée du projet et augmenter les zones couvertes» souligne Suranga Mallawa,
Comme le souligne l'UNOPS, ce programme constitue «la pierre angulaire de l'assistance humanitaire et de la prochaine reconstruction d'Haïti après le tremblement de terre». En effet, l'ensemble des bâtiments évalués sont enregistrés dans une base de données nationale et va permettre d'identifier non seulement les maisons vertes dans lesquelles les personnes actuellement déplacées dans les camps vont pouvoir rentrer, mais également les maisons et les quartiers qui vont nécessiter une démolition ou un enlèvement des débris et des gravats afin de reloger rapidement les habitants dans des abris transitionnels qu'UNOPS propose de construire. «Le projet va donc contribuer de façon déterminante à la décongestion des camps de déplacés en permettant aux habitants des maisons vertes de rentrer chez eux et en offrant des solutions alternatives d'abris après avoir identifier les maisons à réparer ou à remplacer avec des abris transitionnels». Cette base de données constituera également un outil déterminant pour planifier la reconstruction, elle permettra de créer des cartes et d'avoir des informations clefs sur l'habitat à l'échelle d'un quartier, d'une ville ou d'une région en vue des futurs plans d'urbanisation et de reconstruction.
Le Ministère des Travaux Publics avec le soutien technique de l'UNOPS va coordonner l'ensemble des acteurs désireux de s'associer à cette initiative nationale. Enfin, la formation des ingénieurs publics du Ministère des Travaux Publics va permettre d'avoir de meilleurs appuis et structures institutionnels et techniques lors la prochaine phase de reconstruction. Selon le dernier rapport de la Direction de la Protection civile, «entre 50 à 90% des maisons ont été détruites (105.369 maisons) ou endommagées (208.164 maisons) dans les zones les plus frappées. «Le chiffre des maisons endommagées ne tient compte que de celles présentant des signes extérieurs de dommages. Plus d'un million de personnes (1.301.491) sont aujourd'hui logées dans les sites d'hébergement provisoires ».
N/ Radio Métropole Haïti http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17340

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