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vendredi 5 février 2010

Haïti-Séisme : Un camp de fortune à Carrefour Feuilles attend des abris et de la nourriture depuis 3 semaines

mercredi 3 février 2010 P-au-P., 3 fév. 2010 [AlterPresse] --- Dans le camp de fortune du haut Sanatorium à Carrefour Feuilles (secteur sud), un bruit domine : celui des marteaux. Trois semaines après le séisme, le camp situé dans la cour du préventorium de St Antoine, un espace abritant avant le 12 janvier une école et un orphelinat, compte désormais près d’une soixantaine d’abris faits en bois, tôles et draps assemblés.
Le camp du préventorium de St Antoine accueille environ 700 personnes qui en majorité ont perdu tous leurs biens et qui cherchent à s’assurer un abri aussi précaire soit-il et le minimum pour survivre.
« Nous avons pratiquement besoin de tout », dit une femme âgée d’une soixantaine d’années, « parce que nous avons perdu nos maisons et nous n’avons rien pu récupérer ».
Les réfugiés se sont éparpillés dans les jardins et la cour du Préventorium. On compte jusqu`à 400 enfants et une trentaine de femmes enceintes.
Très vite les conditions de vie se sont aggravées. Hommes, femmes et enfants sont forcés de dormir à la belle étoile et au milieu des mouches.
« Ici nous dormons à ciel ouvert, personne n’est venue nous voir pour nous offrir des tentes ou un abri quelconque. Les gens prient chaque jour pour qu’il ne pleuve pas », explique un jeune homme dans la vingtaine.
Cette situation a déclenché la ruée vers un espace pour se construire un abri qui résiste aux intempéries. Dans la foulée une soixantaine de maisonnettes ont déjà été érigées.
L’absence d’installations sanitaires dans le camp rend la vie difficile. La situation se complique davantage avec les cadavres en décomposition que renferment les décombres du voisinage.
Pour fuir ces conditions sanitaires, certains retournent chez eux durant la journée et ne passent guère que la soirée au camp. D’autres l’ont complètement abandonné et se sont résigné à dormir parmi les ruines de leurs maisons effondrées.
Plusieurs familles ont déjà quitté le camp pour leur province natale. Mais en dépit de ces départs, le nombre de personnes continue de croitre, alors que les ressources diminuent.
« Nous vivons de ce que nous avions, de nos dernières ressources. On partage tout. Quand on n’a rien on passe la journée comme ca », confie un jeune homme.
Les refugiés du Préventorium de St Antoine se considèrent comme les oubliés des opérations de distribution d’aide initiées quelques temps après le séisme par différentes organisations humanitaires.
Un plat chaud leur a été distribué au cours de la semaine. Une clinique mobile installée par Médecins du monde France reçoit également les blessés et les malades trois fois par semaines. [kft gp apr 03/02/2010 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9243

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