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mercredi 13 janvier 2010

Conférence de presse du coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, sur les conséquences du dernier séisme en Haïti



Au lendemain du tremblement de terre qui a frappé Haïti hier, en particulier sa capitale, Port-au-Prince, entre 50 et 100 membres du personnel de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), dont leur Chef, Hédi Hannabi, sont toujours piégés dans les décombres de l'hôtel Christopher, quartier général de la Mission. C'est ce qu'a précisé aujourd'hui, au cours d'une conférence de presse donnée au Siège de l'ONU à New York, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence.
John Holmes a confirmé les chiffres donnés plus tôt dans la matinée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, selon lesquels cinq employés de l'ONU ont perdu la vie et 38 membres du personnel du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sont portés disparus. Des blessés de la MINUSTAH ont été évacués vers les centres médicaux de l'ONU près de l'aéroport de Port-au-Prince.
« Voilà les seuls chiffres fiables dont je dispose à cette heure», a prévenu la Coordonnateur des secours d'urgence, qui a souligné que ses services ne possédaient pour l'instant que des informations « très limitées » sur l'étendue des dégâts, « même si tout indique que le nombre de morts et de blessés devrait être considérable ». Il a indiqué ne pouvoir confirmer le nombre de victimes parmi les Casques bleus, avancés par les capitales des pays contributeurs de troupes.
Le Secrétaire général adjoint s'est attardé sur l'impact humanitaire du séisme sur une population « qui commençait à peine à se remettre des ouragans de 2008 ». Les zones qui avaient été les plus touchées par les ouragans et les tempêtes tropicales d'août et de septembre 2008 ont été cette fois épargnées, a-t-il noté.
M. Holmes a indiqué que « le seul avantage » de l'ONU dans ce contexte de crise était la présence de ses agences sur place. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), qui avaient été déployées en 2008, « sont déjà à pied d'œuvre ».
« La priorité absolue est de retrouver les survivants », a dit le Secrétaire général adjoint, en signalant la présence d'équipes de secouristes chinoise et américaine, qui seront suivies dans 48 heures par les Français, les Canadiens et les Islandais et d'autres encore. La tour de contrôle a été endommagée mais l'aéroport fonctionne toujours, ce qui est « indispensable » pour accueillir les équipes, a précisé John Holmes.
Devant l'ampleur des besoins en eau, en nourriture, en médicaments, en équipements lourds, en lignes téléphoniques, en électricité et en abris, l'ONU va lancer dans les prochaines heures un appel éclair.
« Une fois que les agences sur le terrain auront défini leurs besoins, nous pourrons, grâce à l'arrivée, dans les prochaines heures, du Sous-Secrétaire général au maintien de la paix, Edmond Mulet, fixer un montant précis pour cet appel », a confié le Coordonnateur des secours d'urgence.
Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général de l'ONU avait annoncé que le Fonds central pour les interventions d'urgences humanitaires (CERF) a débloqué une somme de 10 millions de dollars en faveur du peuple haïtien. Ban Ki-moon et son Envoyé spécial en Haïti et l'ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, se rencontrent dans la journée pour discuter des moyens de mobiliser des ressources et d'identifier les projets de reconstruction qui pourraient déjà être lancés.
Le Coordonnateur des secours d'urgence a indiqué que jusqu'ici aucun acte de pillage n'avait été rapporté. Il a ajouté que même si la structure de commandement de la Mission avait été sévèrement touchée, une partie des contingents poursuit le mandat de la MINUSTAH dans « les domaines prioritaires » que sont l'aide humanitaire et le maintien de l'ordre. Il a ajouté que la visite du Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Mulet, permettrait d'évaluer à quel point la continuité de l'État et la sécurité sont assurées par les autorités nationales.
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