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jeudi 20 août 2009

200 gourdes : Le Sénat tentera un sauvetage, affirme Eddy Bastien

200 gourdes : Le Sénat tentera un sauvetage, affirme Eddy Bastien

Le Sénateur du Nord-Ouest soutient que le souci de justice sociale continue à tenailler les parlementaires vis-à-vis des laissés-pour-compte alors que George Sassine de l’ADIH se dit soulagé après la décision des Députés de rejoindre la position du Président Préval


Le premier secrétaire du Sénat, Eddy Bastien (Alyans Demokratik/Nord-Ouest), a fait savoir mercredi que les membres du Grand Corps tenteront de contourner les procédures en vigueur en vue d’accorder un salaire minimum de 200 gourdes (environ 5 dollars) aux ouvriers de la sous-traitance, au lendemain de l’adoption par les Députés des objections du chef de l’Etat fixant pour ce secteur le salaire minimum à 125 gourdes (environ 3 dollars).

Qualifiant les travailleurs des industries d’assemblage de "grandes victimes" du vote de mardi, le deuxième Sénateur du Nord-Ouest précise que ses collègues et lui vont plancher sur ce dossier dans un souci de justice sociale vis-à-vis des gens issus des couches les plus défavorisées du pays.

Cependant, le Sénateur Bastien souligne qu’en cas d’échec de cette stratégie la Chambre haute se verra contrainte d’approuver les objections du Président René Préval afin que les ouvriers ne soient totalement perdants.

Ces considérations sur le dossier polémique du salaire minimum contrastent totalement avec la satisfaction proclamée du président de l’Association des industries d’Haïti (ADIH), Georges Sassine. Ce dernier avoue que les patrons des manufactures de la sous-traitance ne savaient à quel saint se vouer, tant leurs inquiétudes étaient grandes devant la perspective d’une augmentation spectaculaire du salaire minimum.

Très reconnaissant envers le Président Préval et les Députés, l’industriel estime que le vote de mardi à la Chambre basse traduit le "triomphe de la démocratie et de la raison". Il invite le Sénat à donner son feu vert rapidement à la nouvelle loi.

Tentant de faire le point sur des accusations maintes fois portées contre les industries de la sous-traitance, Georges Sassine précise que 60% de leurs revenus sont consacrés à la paye des ouvriers qui, en général, percevraient un salaire minimum largement supérieur à celui établi par l’Etat.

Au cours des deux dernières semaines, le parc industriel était paralysé et la masse ouvrière mobilisée dans les rues de Port-au-Prince pour exiger l’application immédiate du salaire minimum à 200 gourdes, une question devenue hautement symbolique de l’irruption des rapports de classe dans l’espace politique et de la violence des contradictions sociales. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6106

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